Le Syndicat du crime 3
Critiques Spectateurs de Le Syndicat du crime 3
Réalisé par Tsui Hark, sorti en 1989.
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9
★★★★★★★★★☆
3 critiques
10 1
9 0
8 1
7 0
6 0
5 0
4 0
3 0
2 0
1 0
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publié le 13/02/2011 - 13:56
Anita Mui
publié le 24/04/2008 - 03:06
A Better Tomorrow 3
publié le 02/01/2008 - 20:01
Love and Death in Saigon
L'accueil public et critique très froid réservé à cette œuvre, de même que la réputation peu flatteuse dont elle souffre aujourd'hui encore, réside en partie dans le fait que Tsui Hark ne s'est guère attaché à respecter la continuité du scénario vis-à-vis des deux autres opus; à aucun moment du récit n'est mentionnée l'existence du frère jumeau de Mark, ce dernier représentant tout de même l'un des personnages-clés du Syndicat du Crime 2 – pis encore: Mark lui-même déclare lors d'une réplique du premier épisode qu'il ne fut qu'une seule fois braqué au moyen d'une arme à feu, chose qui se produit ici à de nombreuses reprises. Plutôt qu'y voir des bourdes narratives, on pourrait déceler là-dedans une volonté de démythifier l'univers bâti et noblement honoré au sein des précédents métrages de la part de Tsui. En effet, le protagoniste joué par Chow Yun-Fat n'a en l'occurrence rien du gangster dur à cuire découvert dans Le Syndicat du Crime premier du nom; c'est le rôle de femme forte incarné par la regrettée Anita Mui qui va entreprendre de forger le caractère de notre ami et de lui enseigner l'art du tir. Le Syndicat du Crime 3 se présente ainsi comme un film d'hommes et de femmes là où ses prédécesseurs se voulaient avant tout de vrais films de mâles. Il ne s'agit en définitive non pas d'une simple trahison du matériau scénaristique de base mais d'une mouture bien plus subtile et intelligente qu'il n'y paraît, développée par un Tsui Hark comme souvent incompris.
Hors du cadre narratif et psychologique, c'est également dans son traitement et son aspect formel que cette troisième bobine tranche avec l'approche de ses aînés. Ici, les plages sentimentales résultant du trio formé par Chow Yun-Fat, Anita Mui et Tony Leung Ka-Fai importent au moins autant si ce n'est davantage que les séquences d'action suggérées dans l'intrigue. De tels passages intimistes ralentiront la cadence aux yeux de certains, quitte à nuire à l'efficacité du récit, mais on s'aperçoit plus lucidement qu'ils intensifient la profondeur dramatique du film et permettent un attachement très fort des personnages principaux. En outre, la mise en scène de Tsui Hark transcende celles des deux premiers Syndicat du Crime réalisés par Woo qui se montraient assez classiques, voire un tantinet plan-plan, dans leur ensemble; là, en sus d'une maîtrise absolue des angles de vue et du montage, la caméra frétille grâce à un enchaînement de travellings virtuoses et parfaitement calculés sans que tout ceci ne bascule dans l'esbroufe inutile. Marque de fabrique d'un génie de la mise en images qui se sera surpassé d'œuvres en œuvres jusqu'à l'apothéose visuelle de son Time and Tide. Judicieux, Tsui Hark sollicite, pour les besoins de la musique de ce prologue, le très bon Lowell Lo (à l'origine de la divine bande originale de The Killer), qui signe une vaste gamme de thèmes mélancoliques quelquefois proches de certaines partitions d'Ennio Morricone à l'époque de son tandem avec Sergio Leone. Venons-en à la composante spectaculaire du film. Moins copieuse que dans Le Syndicat du Crime 2, lequel nous avait gratifié d'un dégommage de clôture titanesque, mais nettement plus soignée et mieux intégrée au sein de l'action même, elle conjugue élégance et efficacité dans les fusillades (habile jeu de plongées / contre-plongées, utilisation mesurée du ralenti, violence plus brute que cartoonesque des impacts produits par les coups de feu) tout en réservant un frénétique bullet ballet final qui nous cloue à notre siège et où flingues des familles, M16 puis bazooka pétaradent à qui mieux mieux. Ce bouquet ultime prouve que Tsui n'a rien à envier à Woo lorsqu'il s'agit de filmer les gunfights.
Beau morceau de cinéma que Le Syndicat du Crime 3. Sclérosé dans le contexte de ses deux grands frères dont il brise la logique narrative, ce prequel laisse sujet à de multiples discussions – qui peuvent se solder par des conclusions aussi bien péjoratives que favorables –, mais une fois pris à part, nul doute que l'on tienne là une œuvre majeure. Un heroic bloodshed passionné et atypique, de la classe de cadors du genre tels que The Killer et Bullet in the Head.