Daughter Of Darkness

6.0/10
Daughter Of Darkness

Critiques spectateurs

Réalisateur: Kai Ming Lai Avec Lily Chung, Ka-Kui Ho, Money Lo, Hugo Ng, Anthony Wong Chau-Sang

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Sir Gore
America's Most Wanted - 525 critiques
publié le 30/04/2008 - 16:44
6
 

Asian Angel of Vengeance

S'il y a bien une chose à dire à propos de ce Daughter of Darkness, c'est qu'il ne fait pas dans la dentelle. Obscénité omniprésente, viols, violence et séquences érotiques à volonté, le cahier de charges est scrupuleusement respecté. Cela dit, en ayant déjà assisté à une bonne petite série de productions du même type, on connaît désormais la chanson: du « rape and revenge » dans la plus pure tradition hongkongaise, c'est-à-dire avec de la complaisance à foison, des acteurs qui en font beaucoup trop et des situations tellement exagérées qu'elles perdent toute once de vraisemblance, mais aussi: de l'humour libidino-scatologique si abject qu'il suscite une jubilation palpable, un acteur qui s'en donne toujours à cœur joie dans son rôle de gros malade (en l'occurrence, ce n'est ici pas un mais deux comédiens qui se retrouvent en roue libre pour notre plus grand plaisir, à savoir l'immense Anthony Wong en flic déjanté et Ka-Kui Ho dans la peau d'un beau-père brutal et pervers sexuel jusqu'à la démence) et un mix « sex, violence & provocation » étalé comme de la confiture sur une grosse tartine qui fait plaisir à voir.

Le parti pris narratif de Daughter of Darkness n'est pas sans évoquer celui du monumental The Untold Story, réalisé la même année, dans la mesure où les deux films se composent d'une première moitié souvent axée sur un mode comique, puis d'une seconde sous forme de flash-back illustrant les aveux du tueur. Une chose est sûre, la jolie Lily Chung exhibe mieux sa plastique avantageuse qu'elle ne joue, tout comme dans Red to Kill, un autre fleuron Cat 3, véritable summum d'ultra-violence et de sordidité soutenu par un monstrueux Ben Ng. Le seul élément qui permet à Daughter of Darkness de se démarquer un tantinet de ses homologues réside encore son érotisme, très prononcé et insistant tout en demeurant néanmoins soft. Les scènes d'amour en particulier s'avèrent élégamment filmées, ce qui permet d'en venir à la valeur artistique du métrage: comme de nombreux Cat 3, la réalisation jouit d'une belle photographie (filtres jaunes chaleureux) et d'un montage plutôt dynamique, contribuant à rendre son visionnage agréable. Mais ce qui marque pourtant le plus dans la bande, c'est ce final plutôt émouvant et inattendu de la part d'une telle production; à vous de le constater en découvrant le film.

Pas forcément inoubliable, Daughter of Darkness ne bénéficie pas de la même renommée que d'autres Cat 3 tels que The Untold Story, Ebola Syndrome, Camp 731 ou Riki-Oh: Story of Ricky, sans doute guère à tort. Il faut le déguster comme un fort sympathique mélange de thriller sur le thème du « rape and revenge » et de comédie grasse toute locale, relativement violent, généreusement coquin et assurément divertissant – quoique très anecdotique en y réfléchissant bien – à ranger aux côtés de Raped by an Angel.

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