Little odessa

L'un des premiers film du génial James Gray (the yards, we own the night,...) est sans doute l'un de ses meilleurs longs-métrages. Une fois encore, le réalisateur excelle à nous dépeindre un milieu mafieu avec réalisme, justesse et beauté. Le film raconte le retour d'un truand dans son quartier d'avant, là ou il abandonna sa famille pour partir vers de sombres horizons. Il retrouve alors son jeune frère. Adolescent mal dans sa peau avec une mère mourante et un père "spécial". Le tout dans un quartier encore pire que la réputation qu'a celui du Bronx à New-York. Vous allez en prendre pour vos grades ! Car si vous vous attendez un à un film rose et heureux, passez votre chemin ! Tout ici n'est que réalisme pure, c'est-à-dire un monde pourri. Un sombre univers traversé par d'incroyables comédiens comme l'excellent Tim Roth en grand frère déchu et Edward Furlong qui une fois n'est pas coutume était fait pour ce rôle. Quand à lui, le scénario est somme toute assez simple à suivre mais réserve des moments forts. Beaucoup de passages poignants mais aussi effrayants. Car ce qui fait véritablement trés peur est de se rendre compte que des gens puissent vivre comme ça dans une ambiance que même le pire des salauds ne voudrait pas renifler. James Gray rend trés bien à l'écran un sale monde pourri par la mafia. Car même charismatique, la mafia est la base de ce drame familiale qui malheureusement (ou heureusement c'est selon...) finira trés mal ! Que le spectateur s'y attende ou pas, il sera obligatoirement touché par le message délivré par LITTLE ODESSA. C'est-à-dire que nous pouvons toujours changer même si le monde qui nous entoure est pourri mais surtout, que nous avons tous besoin d'amour. James Gray forever !