Naked Killer

2.0/10
Naked Killer

Critiques spectateurs

Réalisateur: Clarence Fok Yiu-leung Avec Simon Yam, Chingmy Yau, Carrie Ng, Madoka Sugawara, Wai Yiu

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Sir Gore
America's Most Wanted - 525 critiques
publié le 24/05/2008 - 12:23
2
 

Raw Steak is disgusting

Vous reprendrez bien un peu de vomi de Simon Yam ! Non ? On vous comprend...

Naked Killer est l'exemple-type du pétard qui mouille tout plein. Paisiblement caché derrière sa réputation de GwG (Girls with Guns pour les néophytes) bourrin, torride et jouissif que certains amateurs du genre ont bien voulu lui prêter, ce film constitue en fait une prodigieuse arnaque orchestrée par un tandem Wong Jing - Clarence Fok jamais à court de motivation pour gagner des pépettes en expédiant un serial nanar pauvre et facile avec une étiquette Cat 3 fièrement collée dessus. Car nous ne sommes ici jamais ailleurs que dans l'univers de la série Z crasse et pas fun pour un sou, où l'ennui côtoie régulièrement la consternation. Au-delà d'une photographie épouvantable pourtant signée Peter « The Killer » Pau (des plans mal éclairés, avec flous et surexpositions à gogo), d'un scénario écrit avec les orteils et d'une BO ultra-cheap de Lowell Lo (la musique classique revu et corrigé par du synthé bontempi, plus jamais), l'ensemble pourra néanmoins se laisser regarder d'un œil à demi ouvert grâce à la présence des troublantes Chingmy Yau et Carrie Ng qui n'hésitent pas à en faire des tonnes dans le but de racoler le spectateur. Mais ne rêvons pas trop: si nos deux demoiselles rivalisent de sensualité vénéneuse et de charme meurtrier, les scènes érotiques du film, ne dépassant pas le stade d'un épisode de Série Rose en terme d'audace comme de qualité formelle, sont loin de leur rendre honneur. Ajoutez aux effectifs un Simon Yam grotesque et transparent dans ce qui doit rester sa plus mauvaise performance d'acteur à ce jour ainsi que des fautes de goût monumentales que n'aurait sans doute pas reniées un Nam Lai-Choi: dégustation de saucisse sur les lieux d'un crime, gros plan sur un steak mal cuit, fixette sur les gens qui vomissent et on en passe et des meilleures. Le comble en revient finalement à l'absence catégorique de ce qui devrait être en toute honnêteté l'atout numéro un de ce genre de pochade: le rythme. De scènes de baston illisibles et filmées par un manchot épileptique, on passe à de longs dialogues bien niais obturant tant bien que mal une intrigue misérable et téléphonée dont le dénouement marque toutefois un point par sa noirceur inattendue.

Balourd, mou du genou et artificieux, Naked Killer n'a au bout du compte rien du gros morceau de cinéma sex, blood & rock'n'roll décrit par une poignée de fans dithyrambiques. Préférez à cette endive téléfilmesque un vrai nanar rigolo de la trempe d'un The Cat ou au pire un film de boule digne de ce nom.

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