La Marque du Diable

Encore un film qui, tout comme "Massacre à la tronçonneuse", se trimballe à tord la réputation d'être hyper sanglant, éclipsant la valeur réelle du film. Les scènes de torture sont certes éprouvantes, mais finalement pas si démonstratives que cela, utilisant souvent la suggestion, et grâce à une mise en scène habile, faisant travailler l'imagination et l'effroi du spectateur. Mais la chose la plus remarquable, c'est que, contrairement à sa réputation sulfureuse, ce film ne tourne finalement que peu autour de la torture, celle-ci n'étant qu'un rouage du scénario, pas son moteur. Il y a deux thèmes principaux abordés dans ce film: l'amour, et sa mise à l'épreuve, ainsi que la prise de conscience d'un esprit endoctriné. L'histoire d'amour est très touchante, et traitée sans lourdeur aucune. Quand à ce personnage, représentant de Dieu, sous la coupe d'un mentor plus démon qu'ange, qui remet en question progressivement ses croyances les plus profondes, il est plein de richesse et réellement passionnant. Son mentor faussement bienveillant, l'est tout autant. Udo Kier et Herbert Lom sont vraiment remarquables et leur face à face est brillant de subtilité, quant à Reggie Nalder en émissaire de Dieu pervers et sadique, il fait froid dans le dos. Un film beaucoup, BEAUCOUP plus intelligent que le laissent présager son affiche et sa réputation! A ne pas mettre devant tous les yeux pour autant...