Terreur sur la ligne 2

Abusivement titré TERREUR SUR LA LIGNE 2, ce téléfilm de bonne facture n’a strictement rien à voir avec le film d’origine dont la jaquette essaie honteusement de faire passer. Pire, il s’agit là d’un remake télévisuel d’un vieux thriller avec Burt Lancaster ! Avec autant de surprises avant même de commencer il y a de quoi être intriguer. Mais faut-il baver pour autant ? Pratiquement parlant, pas trop. Ce n’est pas très beau à voir et l’ensemble à pris un sacré coup de vieux qui accuse mal les années passées. D’autant plus que les comédiens ne sont pas terribles du tout à l’exception du furtif Patrick McNee et de l’inconnu Carl Weintraub. Loni Anderson, censée être une veuve apeurée, n’est guère convaincante. Mais ce qui retient l’attention est le scénario en lui-même, terriblement efficace. Une histoire intrigante bondée de révélations qui entretienne un suspense palpable jusqu’au dénouement final. Malgré ça, il y a quand même quelques incohérences que je n’ai toujours pas réussi à saisir. Pourquoi Nigel Evans donne t-il le numéro de la morgue pour le joindre alors qu’il vient de tout révéler à Madeleine Stevenson ? Non pas que ces erreurs soient flagrantes mais vu que la mise en scène n’est guère palpitante, le spectateur, pour ne pas s’ennuyer, scrute les moindres recoins de l’écran et ne rate pas une miette de dialogue. L’on a envie d’aller jusqu’au final en avance rapide mais en même temps l’on a terriblement envie de connaître la suite. En tout cas pour ceux n’ayant pas vu le film original ! Car en y tenant compte, SORRY WRONG NUMBER version 1989 ne pète guère plus haut que les pâquerettes. Et mis à part c’est tout simplement un téléfilm moyen qui contient juste ce qu’il faut pour ne pas jouer avec notre télécommande. Quelques brefs sursauts de génie vienne entraver le plancher des vaches que nous sommes en train de traverser lorsque le réalisateur à la bonne idée d’insérer des flashs back dans des flashs back sans complications aucunes. Une très bonne initiative de sa part qui permet à son (télé)film de ne pas sombrer. Cela reste une curiosité à découvrir pétrie de bonnes intentions mais qui ne restera pas gravée dans les mémoires.