The Sweet House of Horrors

4.0/10
The Sweet House of Horrors

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Portrait de Guill Guill
Serial Killer - 838 critiques
publié le 24/10/2009 - 04:07
2
 

Sweet House Of Horror

The Sweet House Of Horror est un film réalisé pour la télévision italienne dans un projet qui consistait à faire quatre films mettant pour thème les maisons hantées. Lucio Fulci et Umberto Lenzi on chacun réalisé deux films en collaboration pour ce projet. C'est dure a croire que Fulci ai pu réaliser un truc aussi merdique. C’est franchement mauvais du début à la fin et rien n’est à retenir. Des acteurs mauvais et insupportables. Deux ou trois plan gore tout au plus mais rien de bien fameux. Son autre film House Of Clocks était un brin plus sympa. Je crois qu’il s’agit d’un des pire Fulci, c’est un niveau inférieur au très mauvais Murder Rock. Un film qui fait sincèrement regretter l’époque de The Beyond où Fulci était un véritable génie du genre.
Sir Gore
America's Most Wanted - 525 critiques
publié le 16/12/2007 - 12:57
6
 

Pourquoi pas ?

Fulci ne manquera pas d'en laisser plus d'un perplexe avec cette étrange production tournée pour le petit écran dont le sens échappe facilement. Rappelons que La Dolce Casa degli Orrori ne se veut autre que l'un des quatre téléfilms réalisés au sein d'un même projet, dans lequel Fulci et son compatriote Umberto Lenzi se partagèrent équitablement la tâche. Il s'agit d'un quatuor de métrages prenant pour thème la maison hantée et chapeautés par la télévision italienne, ce qui signifie qu'un budget honnête leur fut tout de même accordé.

Cela débute par un double-meurtre d'une cruauté à la limite de l'écœurement: des parents formant le couple idéal, jeunes, beaux, classes et gentils, rentrent après une idyllique soirée en tête-à-tête à leur somptueuse maison; ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'un cambrioleur masqué s'y est introduit afin de dévaliser le coffre-fort dissimulé derrière un tableau. Alors que celui-ci tente de s'enfuir, le mari le rattrape, s'ensuit quelques castagnes bien chorégraphiées, jusqu'à ce que le malfrat triomphe en écrabouillant à plusieurs reprises la tête de son adversaire contre une paroi, laissant échapper de celle-ci un morceau de cerveau et le mari de s'écrouler à terre. Musique tonitruante à la Claudio Simonetti, montage nerveux et sadisme incroyable, ce Fulci démarre alors tambour battant. Le cambrioleur poursuit ensuite la femme à travers la cuisine, la rattrape et finit par lui fracasser la boîte crânienne à l'aide d'un gros tampon, jusqu'à la double-énucléation. L'action se terminera après que le méchant cagoulé se charge d'achever le mari agonisant en lui administrant deux monstrueux coups de barre de cheminée dans la figure, lui déchirant la peau des joues et faisant pousser à l'homme son dernier soupir. D'une sauvagerie proprement dégueulasse, outrageusement gore (tout nous est montré dans les moindres détails, avec les effets spéciaux très crédibles de Giuseppe Ferranti) et ultra-violent, ce prologue retourne les tripes, mais ne s'apparente pas réellement à la suite du film. Une fois que le cambrioleur masqué dont on ne connaît toujours pas le visage ait entrepris de transporter les deux cadavres des parents dans leur voiture et de balancer cette dernière en bas un fossé afin de faire croire à un simple accident mortel, le thriller trash/gore se métamorphose en un melting-pot de fantastique et de comédie noire pour le moins absurde. L'enterrement a lieu, on découvre les deux bambins du couple défunt et leurs nouveaux parents adoptifs (la grande et belle Cinzia Monreale et un comédien méconnu d'origine francophone), tous les quatre habitant comme par hasard dans la maison où le drame s’est produit. S'entremêlent alors élément surnaturels, envolées parodiques et scènes angoissantes. Certaines séquences fonctionnent du tonnerre (Cinzia Monreale inquiétée par un bruit affreux, sorte de bourdonnement discontinu venant du haut, sort de sa chambre et monte lentement à la cave; on ne sait trop pourquoi, mais ce passage fonctionne à merveille si le but est de nous angoisser; cela nous permet de nous remémorer les grandes années fulciennes, notamment La Maison près du Cimetière et ses forts moments de suspense qui tendaient les nerfs), d'autres foirent joliment, la faute à une direction d'acteurs globalement lamentable, en particulier au niveau des deux gosses, qui jouent affreusement mal. La photographie quant à elle se révèle souvent très mauvaise, surtout durant les scènes d'extérieur, où la luminosité excessive crée une espèce de brouillard involontaire à vomir. Là, il s'avère bien clair que le talentueux chef-opérateur de L'Au-delà et L'Enfer des Zombies n'a pas participé au tournage de La Dolce Casa degli Orrori, car la différence se ressent comme si l'on comparait l'eau et le feu. Artistiquement, cet ouvrage fulcien ne vole donc pas plus haut que ce qu'il est (un téléfilm cheap), il fallait bien s'en douter.

Mais il y a un on-ne-sait quoi qui fait que l'ennui ne parvient jamais à bord, le suspense fonctionne, les décors sont beaux, et quelques notes d'humour burlesque irrésistible viennent même nous arracher un ou deux francs petits rires (l'inspecteur obèse victime des parents-fantômes qui n'aiment pas sa présence dans leur maison, la grue possédée qui se retourne contre ceux qui souhaitaient démolir le manoir). Cette volonté de brasser des tonalités divergentes nuit à toute crédibilité mais permet en contrepartie de divertir jusqu'au bout; pour faire plus simple, si La Dolce Casa degli Orrori avait emprunté des sentiers uniquement sérieux, l'intérêt aurait considérablement diminué. Or, de l'intérêt, le film en a, beaucoup même. L'introduction comblera les amateurs d'extrême gore (même si le reste les décevra sans doute), et le métrage dans son ensemble distrait, angoisse et met mal à l'aise, pendant que Fulci distille une atmosphère troublante, glauque et oppressante, rappelant qu'il n'est pas un manche lorsqu'il s'agit de nous effrayer, quand ce n'est pas pour nous dégoûter. Il y a aussi quelques scènes oniriques d'une beauté assez remarquable, notamment lorsque les parents réapparaissent dans l'imaginaire des deux enfants, un choix d'ambiance que Fulci continuera d'ailleurs à exploiter, notamment dans l'une de ses dernières œuvres, le non moins curieux Voix Profondes.

Parfois drôle, parfois grotesque, parfois inquiétant, parfois réussi, parfois raté, La Dolce Casa degli Orrori ne mettra pas tout le monde d'accord, c'est pourquoi il figure sans doute aujourd'hui dans le panier des travaux complètement oubliés ou même jamais véritablement découverts du maestro. Une chose est sûre, l'abominable massacre d'introduction suffit à rendre son visionnage indispensable pour tous les aficionados de barbarie gore italienne… et celui du film en entier pour les inconditionnels de Fulci.

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