Urban justice

Quand son fils est tué par un gang, Simon Ballister reprend du service et s’incruste dans les quartiers chauds afin de découvrir l’assassin et se venger. Dernière collaboration en date entre Steven Seagal et Don Fauntleroy (Today you die, Mercenary), Urban justice semble reprendre les mêmes ingrédients que l’excellente saga Death wish. Un père démuni qui reprend les armes afin de faire justice lui-même étant donné que les forces de l’ordre sont impuissantes et part dans une vendetta qui nettoiera la racaille des rues. Rien de bien neuf donc pour cette histoire simpliste, mais un personnage qui convient parfaitement à l’acteur. Déterminé et impitoyable, il ne fait pas dans le détail et n’a pas de temps à perdre. Aussi, c’est à grand coup de poings dans la tronche et de prises douloureuses que Steven va nettoyer tout ce joli monde. Pour peu, on se croirait presque revenu à l’époque de Justice sauvage. Même si ses productions actuelles n’ont plus grand chose à voir avec ses débuts, Urban justice essaye de renouer, avec plus ou moins de maladresses, avec cet âge d’or du cinéma d’action. Aussi, le réalisateur ne tente pas d’innover ou de nous infliger une narration pompeuse via une mise en scène prétentieuse comme l’avait pu le faire Michael Oblowitz. Il se contente simplement d’offrir un divertissement honnête et efficace qui n’a pour seul but que de divertir le spectateur. Il faut reconnaître que cela fonctionne plutôt bien et ce, malgré quelques baisses de rythme çà et là, mais rien de catastrophique non plus. Bref, Urban justice se révèle un DTV d’une qualité fort honorable. Malgré quelques défauts facilement pardonnables si l’on est peu exigeant (Comment l’être avec ce genre de film ?), le film de Don Fauntleroy s’avère distrayant à plus d’un titre.

Difficile d'apprécier cette série B à cause d'un problème d'image : tout est sombre, on voit rien sur les plans de nuit et d'intérieur. Même les plans en extérieur affichent des couleurs sans teneur. Dommage car le scénario est basique, les dialogues pas mal vulgaires, et l'histoire reflètent bien la vie assez dure des gangs de malfaiteurs pour s'attribuer un territoire. La vision du film assez politiquement incorrect mais je pense bien proche de la réalité des métropoles américaines. Dans tout çà, Steven Seagal se balade de gang en gang pour trouver l'assassin de son fils. Il déploie son arsenal habituel (manchette & Cie), et comme souvent dans ses derniers films, çà bouge plus trop.