Loner

8.0/10
Loner

Critiques spectateurs

Réalisateur: Park Jae-Shik Avec Min-seo Chae, Lee Da-in, Yeong-suk Jeong, Yu-seok Jeong, Eun-ah Ko

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Portrait de Thierry Thierry
America's Most Wanted - 394 critiques
publié le 02/03/2014 - 21:22
8
 

Réussi

Un bon drame psychologique, un peu brouillon mais réussi. Personnellement, je trouve que la photographie est parfois trop léchée, j'ai eu à deux ou trois occasions l'impression de me retrouver dans un spot publicitaire... L'interprétation est aussi inégale. Mais le tout est bien emballé, prenant, et constitue un bon divertissement.
Portrait de Alol7 Alol7
America's Most Wanted - 505 critiques
publié le 20/05/2012 - 17:25
8
 

Foutez le camp, je suis hikikomori !

Loner est un petit film d'horreur à la sauce Asiatique, c'est-à-dire, une production mettant en avant une histoire d'un drame sous un fond de fantastique.

L'histoire est intéressante mais le terme hikikomori aurait été pour ma part plus efficace à exploiter pendant tout le film pour le personnage d'Ha Jung. L'histoire de Soo Na est certes intriguante au vue des révélations à la fin mais se montre un peu farfelue. SPOILIER, de plus, on ne ressent pas vraiment que Soo Na est abandonnée. Fin SPOILIER. Les révélations finales sont bonnes et renforcent le côté dramatique de l'oeuuvre tout en expliquant certaines scènes intriguantes au début du film (la scène dans le parking).

Visuellement, le film est convaincant : les images sombres dans la grande maison offrent une bonne atmosphère inquiétante. Certaines scènes sont soit légèrement sanglantes soit légèrement stressantes mais suffisant pour s'en satisfaire et le classer dans la catégorie « film d'horreur ». Etant donné que le film s’accroche à des idées de « tortures » psychologiques, certaines scènes sont assez trash : Ha Jung qui se fait tabasser dans la rue devant tout le monde et Soo Na qui se tranche les veines.

Ainsi, sans être réellement une vraie production horrifique, le film est un très bon drame fantastique avec des aspects psychologiques assez « violents », étant bien mis en valeur mais j'aurais tout de même préféré une meilleure mise en évidence de la situation de Soo Na.

Portrait de Dante_1984 Dante_1984
I am Legend - 1124 critiques
publié le 26/03/2010 - 08:00
8
 

Folie et solitude

Une jeune étudiante talentueuse voit sa vie s’effondrer lorsque sa meilleure amie se suicide. Dans une profonde détresse, elle s’isole de la société en restant enfermé dans sa chambre. Elle commence à avoir des hallucinations de son amie défunte. Le paysage asiatique foisonne de ghost story qui se suivent et se ressemblent. Certaines tentent une nouvelle approche, tandis que la majorité se contente de nous ressasser les poncifs du genre sans le moindre scrupule. Loner arrive donc dans un genre qui semble au bord de l’asphyxie si tant est qu’il ne parvient pas à s’éloigner considérablement de la concurrence. Chose pour le moins difficile, mais nullement impossible. Le mélange des genres paraît être la solution la plus adéquat pour se démarquer. Ainsi, Park Jae-shik décide d’ancrer son histoire à mi-chemin entre le drame et le fantastique. Un mélange que j’apprécie particulièrement puisqu’il offre une dimension émotionnelle supplémentaire au récit. De ce fait, la peur n’est pas là où on serait en droit de l’attendre. Ce n’est pas le spectre aux longs cheveux noirs, qui n’effraie même plus un enfant de 5 ans, que l’on redoute. La véritable hantise du film réside dans la déshumanisation progressive et latente d’un individu. La psychologie des personnages occupe principalement l’intrigue. Ils sont confrontés à leur choix et responsabilités qu’il advient d’en assumer les conséquences. Leurs tourments sont matérialisés par les cafards qui grouillent sur leurs corps lorsque la folie les guette. Une métaphore géniale et inquiétante. Force est de constater que le réalisateur s’approprie les codes du genre avec un certain talent. Alors que la première partie s’attarde sur l’introduction des protagonistes, la seconde est un peu plus classique dans la forme. Comme je l’ai dit auparavant, la ghost story n’est guère effrayante. Néanmoins, cette dernière est reléguée au second plan au bénéfice de l’histoire dramatique d’une famille déchirée. Par ce biais, on aborde le film avec davantage d’empathie et de tolérance. En conclusion, Loner démontre un réel travail de fond afin de s’affranchir de l’étiquette : « Ghost story sans imagination». A la manière de Sion Sono (sans toutefois parvenir à son niveau), le cinéaste mêle drame et fantastique avec une certaine habileté. Une décision qui tourne à l’avantage de Loner.
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