2012: Terre brûlée

D’après le synopsis du film et surtout son titre, je me suis dis qu’il devait s’agir d’une petite production sur ce qui pourrait se passer en 2012. Une mise en bouche avant le film de Roland Emmerich. Grande est ma déception. Le film n’est pas si mauvais que cela, mais avoir un titre pareille est purement et simplement de la publicité mensongère. Encore une belle brochette de producteurs qui ne savent pas mettre en avant les « qualités » de leur film. En effet, Scorched (vous remarquerez que le titre original n’a aucun rapport avec une quelconque mention de 2012) est un film catastrophe basique inspiré d’une histoire vraie (les incendies ravageurs aux abords de Sydney). Vous conviendrez que pour un film sensé se passer dans un futur proche cela fait tâche. D’autant plus que dans le film, à part le titre français, il n’y a aucune référence à 2012. Qui plus est, le cataclysme de 2012 se produira le 21 décembre (tout du moins je l’espère ;). Or, l’action se situe après les fêtes de Noël !? Je ne parle même pas de l’affiche. Que reste t-il au film une fois le subterfuge dévoilé ? Pour être honnête, on nous ressasse les poncifs du bon petit film catastrophe : héroïsme insensé, scènes larmoyantes et un danger permanent sont au rendez-vous. Le film de Tony Tilse a le mérite d’alarmer sur les problèmes de distribution de l’eau et de sa pénurie. L’Australie est grandement touché, mais le message vaut pour toute la planète à plus ou moins long terme. Le cinéaste souligne également le travail remarquable des pompiers face au danger des flammes. En conclusion, Scorched est un film honnête, mais il s’appuie sur un thème lui étant totalement étranger. A ce titre, il en décevra plus d’un et je soupçonne le marketing de profiter de la sortie imminente du film de Roland Emmerich pour surfer sur son succès à venir.