Hell's Angels - Arizona Rider - Justice de Flic

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Portrait de Gory Freddy Gory Freddy
I am Legend - 1952 critiques
publié le 05/05/2010 - 20:52
6
 

Je pète, je rote, donc j'assure!

Mon titre résume parfaitement la toute puissance intellectuelle des Hell's Angels, ainsi que toute la finesse de leur merveilleuse "Way of Life" que tout le monde envie, pleine d'aventures délirantes, de pensées puissantes et définitives, de mecs poilus jusqu'au cerveau et sévèrement burnés, biberonnés dès leur plus jeune âge à la bière éventée, et plus amoureux de leurs bécanes crasseuses, que des pouffs siliconnées qu'ils tronchent vite fait dans les chiottes, entre deux prouts censés clore une discussion trop difficile, car comportant des mots de plus d'une syllabe...

Je décidais donc d'acheter ce dvd pour trois raisons: J'avais un euro en poche pour alléger le bac à soldes, j'aime bien Charlie Sheen même dans les films ringards, j'adoÔore les films ringards pour leur connerie involontaire qui confine parfois au génie, et promet souvent de bonne tranches de rire avec des potes au QI de chimpanzés... Un film sur les Hell's Angels, ces gars qui assurent grave sur leur motos de fÔlie, et qui se la joue "j'ai tout compris au monde" alors qu'ils savent à peine épeler leur nom sans faire une quinzaine de fautes? Y'a bon! YOUPIDOU!!! Qu'est-ce que vous voulez, chuis comme ça...

Ça commence comme je l'espère: héros rebelle à deux balles hyper tourmenté, mais qui a tout compris à la vie alors que les z'autres c'est tous des connards, mission hyper risquée: fréquenter des débiles profonds pour qui un rot est un mot! Enfin pour être plus précis, il va devoir infiltrer des motards pour démanteler un trafic de drogue. Et pour cela, il va devoir apprendre à être con, car n'est pas "un mec qui assure grave à moto en tirant des pétasses édentées" qui veut... Il va donc s'adjoindre l'aide d'un guignol con comme une valise sans poignée, à qui il révèle son identité en à peine 5 mn alors qu'il tente de rester incognito, pour apprendre à assurer comme les grands. Pour parfaire son côté cool, son nouveau copain va même pisser sur son blouson, pour s'assurer que la bande qu'il va infiltrer le prenne au sérieux (véridique!).

Tout excité par le haut degré de connerie de la bête, je me dis rapidement que je suis encore tombé sur un chef-d'oeuvre impérissable qui va trôner magistralement parmi les plus grands classiques de ma nanardothèque qui fait toute ma fierté! Je m'enquière de l'opinion de mes potes pour être sûr: une salve vigoureuse de rots fiers et virils confirme superbement mes déductions...

Mais après, v'la-t-y pas que le film en fait essaye d'être crédible parmi les non-brain, essayant de présenter des scènes psychologiques et émouvantes. Le problème, c'est qu'il y parvient parfois. En effet, entre des séquences d'une beaufferie qui feraient passer un trisomique pour un agrégé en lettres modernes et anéantissent tout le sérieux du film, s'intercalent régulièrement de relativement bonnes scènes, certes assez clichées, sans réel génie, mais plutôt efficaces, qui font que l'on ne peut plus se contenter de prendre le film qu'au 36e degré, et reconsidérer sa volonté d'être sérieux (il s'agit d'une histoire vraie)... Très emmerdant, car la connerie récurrente de certains personnages, même s'ils sont à peine caricaturés en fait, la stupidité de certaines scènes entrent en conflit permanent avec d'autres séquences de qualité qui deviennent de plus en plus fréquentes à mesure que le métrage avance... Déstabilisant!

Pour résumer de manière triviale, c'est comme si Mémé avait largué une grosse caisse, et qu'au fur et à mesure ça se mette à sentir la rose... Reste que le film pète quand même plus haut que son cul, car même s'il s'affranchit peu à peu du côté bourrin et risible du début, cherchant à approfondir ses personnages principaux, l'ensemble est fait de manière assez simpliste. Les interprètes principaux sont à la hauteur, mais rien ne remplace un script de réelle qualité! Aussi par exemple la progression du personnage principal dans la violence, est mal amenée, présentée trop rapidement après une succession de bouffonneries sans grand intérêt philosophique, et si beaucoup de scènes de la seconde moitié du film sont assez intéressantes, le lien entre elles est souvent bancal, comme si l'on avait manqué des choses, alors que tant d'autres auraient dû dégager au montage pour un film qui veut être plus qu'un bête divertissement pour buveurs de roteuses...

Beaucoup de volonté de bien faire, après un début qui prête franchement à rire, mais une mise en application souvent maladroite, superficielle et terriblement clichée... Reste de bons interprètes principaux, des scènes touchantes mais sans finesse, et surtout ce côté terriblement bancal entre un film de "mecs qui assurent avec le QI d'une poule" et un drame psychologique destiné à émouvoir et faire réfléchir... Ben moi, tel que c'était parti, j'aurais préféré que le film reste grave con de bout en bout, exposant fièrement sa beaufferie délicieuse, c'est plus marrant et moins frustrant, que de voir un film qui avait manifestement d'autres ambitions, mais qui ne sait s'affranchir des clichés du genre, au point que le spectateur ne sait pas toujours à quel degré consommer cet alcool frelaté...

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