Smallville : Absolute Justice

Tout d'abord, faisons un petit point sur le début de la saison 9 de Smallville. Cette année, Clark Kent a commencé son entrainement Kryptonien (après 8 saisons il était temps !!!), ce qui implique tout un tas d'épisodes contenant leur lot de références à Superman et au DC-verse en général. De Metallo aux Wonder Twins en passant par Zod, tout est savemment étudié pour ouvrir la voie à une ultime saison épique. Ce double épisode judicieusement appelé "Absolute Justice" s'inscrit dans la mouvance et nous propose une histoire complète, la première depuis 2001, remarquablement mis en scène pour un téléfilm. Si la réalisation de Glen Winter et de Tom Welling himself se contente de rester fidèle au style de la série, c'est surtout l'implication des scénaristes et des acteurs qui force le respect. Geoff Johns (scénariste de très bons épisodes tels que "Justice" et "Legion" mais aussi scénariste de comics Marvel et DC) livre une histoire qui peut paraître compliquée pour les non-initiés mais qui représente une vraie mine d'or pour les fans hardcore de l'homme d'acier dont j'occupe la première place ! Une partie de la future JLA (Superman, Green Arrow et le Martian Manhunter) se voient obliger de faire équipe avec la JSA, une ancienne équipe de super-héros à la retraite, pour mettre la main sur un mystérieux assassin qui décime un à un tous les "masques" sortis récemment de la naphtaline, ce qui n'est pas sans rappeler un certain "Watchmen". Et c'est avec une joie non dissimulée qu'on assiste à une ribambelle de caméos : Star-Spangled Kid, Sandman, Atom, Wildcat, Red Tornado, Flash et Green Lantern version Silver-age. Sans oublier des références plus ou moins appuyées à Mr Terrific, Hawkgirl, Dr Mid-Nite, et Stripe. Ce florilège de noms ne vous fera probablement pas tilter mais sachez que pour les fan-boys, ça nous place au dessus de ceux qui ne comprennent pas ; un peu comme un connaisseur de films d'auteur en noir et blanc prendrait un malin plaisir à nous larguer dans une conversation...

Celà étant dit, ce ne sont que des clins d'oeil (réjouissants) aux amateurs. Ce sont plutôt les protagonistes principaux qui font l'unanimité quand à leur interprétation. Tom Welling, Justin Hartley et Phil Morris n'ont plus rien à prouver étant donné le nombre d'années passées dans leur rôle à perfectionner chaque petit détail qui fait le truc que les autres n'ont pas. Par contre, les nouveaux personnages (Hawkman, Dr fate et Stargirl) s'en sorte extraordinairement bien pour une première apparition. En dehors de la ressemblance des costumes (chapeau bas pour celui de Fate), c'est la ressemblance physique qui, excusez-moi pour cette expression, troue le cul !!!!! Johns s'amuse aussi comme un petit fou à tisser des parallèles entre les différents héros (Hawkman-Green Arrow même combat), nous donne quelques pistes sur l'avenir de Supes & Lex Luthor (l'est encore vivant le salaud !) et se permet même d'embrayer sur une nouvelle intrigue concernant l'agence du Checkmate et les points d'ombre qui vont avec (Darkseid ? Apokolips ? Réponses l'année prochaine) C'est avec la même exaltation que se déroulent les scènes d'action, parfaitement maîtrisées et accompagnées d'effets spéciaux plus que convaincants. Tellement qu'on se demande même s'ils ne sont pas meilleurs qu'un long métrage nantit d'un budget qui dépasse le million de dollars.

Un seul petit défaut se promène dans tout ça et il ne vient même pas des States ; le doublage français donne parfois de drôles de résultats : Icicle devient ainsi "le Glaçon" et Sandman devient "le Marchand de Sable" ! Pas très sérieux tout ça je trouve. Quoiqu'il en soit il serait dommage de bouder une telle débauche d'énergie et un tel perfectionnisme dans l'organisation de la chose. On en viendrait presque regretter que la 10ème saison soit le dernière ! Moi je mise sur un 217ème épisode forcemment déjà culte...