Sexcrimes: Partie à 4

Le point commun qu'il y a entre les personnages de cette série et ses producteurs, c'est leur amour inconditionnel de la thune qui les pousse à faire n'importe quoi, pourvu qu'il y ait quelque chose à gratter... Vous êtes prévenus, cette 3ème séquelle n'a pas été faite pour honorer le 7e Art, mais en offrande au vénérable Dieu Thune, des fois qu'il se montre généreux!

Si j'étais assez indulgent avec les opus 2 et 3, trouvant les critiques un peu dures en général, force est de reconnaître que ce film ne peut s'apprécier qu'au 2nd degré... Si comme moi, une histoire perverse et tarabiscotée, avec que des connards en têtes d'affiche, des rebondissements pourris, et une explication finale foireuse censée tout chambouler, suffit à votre bonheur et vous permet de passer outre la connerie et les incohérences crasses, vous pourrez passez un moment acceptable avec un sourire en coin. Sinon... et bien vous avez sûrement abandonné cette franchise depuis longtemps déjà (après le 1er?), et ce n'est pas le bon moment pour la reprendre, cet épisode étant le plus mauvais!

Le scénario est débile, mal maîtrisé, et les 5 dernières minutes censées tout dévoiler, comme c'est de coutume dans cette série, sont peu inventives, même dans leur connerie... Les acteurs sont certes beaux, ce qui est important dans une série faussement provocatrice avec de l'érotisme à deux balles et des tabous éventés, mais qu'ils soient un minimum inspirés, voire expressifs ne ferait pas de mal. Voir des bonnasses au QI de mannequin débiter leur texte avec la conviction d'un dyslexique a quelque chose d'irritant ou attendrissant selon l'humeur... mais jamais convaincant! Or des acteurs solides ont toujours été un moyen efficace de cacher la pauvreté d'un scénario. Mais à part John Schneider ("Shérif, fait moi peur", "Smallville"), les autres se contentent d'avoir une peau fruitée avec additifs et conservateurs, un sourire Pepsodent-Ultrabrite-brillante-tête-de-noeu, une poitrine effrontée et un cul bien rebondi qui voit plus de passages qu'un quai de gare aux heures de pointe!

Certains meurtres (celui du garçon dans la chambre, ou tentative (la fille qui veut tuer l'autre avec une pierre) sont ahurissants de manque de crédibilité, autant scénaristique qu'au niveau des réactions des personnages ou du contexte, et ne sont distrayants qu'au regard de leur connerie...

Bref, parlons peu parlons bien: Artistiquement parlant, cette séquelle bâclée et donc ratée vaut 3/10... nanardesquement parlant, dans un bon jour avec déjà un pack de roteuses bien entamé et des copains qui ont le mot pour rire, on dira 7/10...