Dinosaur from the Deep

Dans un futur proche qui est déjà passé, un criminel est envoyé dans le temps sur une planète lointaine pour se faire exécuter par des dinosaures échappés de la préhistoire. En même temps, une expédition scientifique est dépêchée pour étudier les reptiles. Vous n’avez rien compris ? C’est tout à fait normal, il ne faut pas se poser de questions sur le scénario incongru et incohérent au possible de Dinosaur from the deep. On part d’un bâtiment abandonné pour passer dans un laboratoire scientifique, dans une navette spatiale et, magie du cinéma, sur une planète jumelle de la Terre où les dinosaures sont encore les maîtres du monde. Le tout nous est desservi sans le moindre souci de cohérence sans que l’on comprenne réellement ce qu’il se passe devant nos yeux ébaubis. A la limite on pourrait se révolter contre le gaspillage de l’argent du contribuable pour envoyer se faire tuer un bandit sur une planète lointaine (collez-lui une balle dans la tête, nom d’un dino en carton !), mais ceci est un moindre mal dans la catastrophe annoncée de ce sous-produit pourris jusqu’à la moelle. Pour notre plus grand malheur, Dinosaur from the deep ne déroge pas à la règle du nanar de compétition dans toute sa splendeur. Bien sûr, les habituels défauts inhérents à ce type de productions rachitiques sont légions. Des acteurs autant ringards que débiles, une mise en scène inexistante, sans compter l’absence totale d’effets spéciaux au privilège de dinosaures en cartons et de hors-champ abominable. Les dialogues brillent par leur absence et leur ridicule. Un grand moment de solitude. Néanmoins, la bande son remporte le trophée de pires compositions qu’il m’ait été donné d’entendre. Jamais, je n’avais entendu de successions de notes (je ne parlerais pas de musiques) aussi irascibles et inutiles que dans le nanar de Norbert Moutier. Pendant plusieurs minutes, on nous ressasse encore et toujours ces notes qui parviendraient à faire perdre sa zénitude au dalaï-lama. Bref, c’est mal joué, mal filmé, mais surtout mal barré. Une grosse daube immonde qu’il advient de rayer de sa mémoire au plus vite. On a du mal à croire que ce film est sorti la même année que Jurassic Park. Plus qu’un monde, un univers sépare les deux films.