La Vie passionnée de Vincent Van Gogh

Adaptation du roman éponyme de Lust for life d’Irving Stone, La vie passionnée de Vincent Van Gogh est le premier film consacré à l’artiste. En voulant réaliser un biopic sur le peintre mythique, Vincente Minnelli se voit retracer son existence tumultueuse à travers un parcours chaotique semé d’embuches. Sa vie fut le théâtre d’autant de peine et de conflits intérieurs que de bonheur. Une joie qu’il trouve dans la peinture. A la fois exutoire qui permet une fuite de la réalité que véritable vocation, Van Gogh a été un artiste incompris, voire méprisé par certains de ses pairs. Ce n’est pas une famille conservatrice et séante des bonnes manières qui contredira ce point de vue. Bien plus qu’un artiste prolifique et talentueux, Van Gogh était un visionnaire. Un être doté d’une très grande sensibilité, parfois jusqu’à l’extrême qui ressentait son environnement. Il vivait ses peintures autant qu’il s’attachait à transposer une scène de la vie quotidienne. Une personne altruiste, exceptionnelle et pourtant si tourmentée. Sa relation ambigüe avec Paul Gauguin en est le parfait exemple. Ami ou frère ennemi, les deux hommes se rejoignait sur l’amour de la peinture autant que leurs avis divergeaient sur des détails ou d’autres sujets. Pour donner vie à ce personnage hors-norme, Kirk Douglas compose sa vision de l’homme avec tout le talent nécessaire pour magnifier chaque facette du peintre. Tour à tour généreux, sensible ou sujet à des colères effroyables, nul doute que Kirk Douglas marque de son empreinte ce premier long-métrage consacré à Van Gogh. Ajoutons à cela, des lieux de tournage authentiques où le peintre à vécu et créé ses toiles et nous obtenons un biopic d’une très grand justesse. En conclusion, La vie passionnée de Vincent Van Gogh résume parfaitement ce que fut l’artiste et sa vision de la vie : tourment et générosité. Un film extraordinaire pour un homme qui ne l’était pas moins.