Afro samurai

6.0/10
Afro samurai

 Inscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !

Happyasie
Copycat Killer - 25 critiques
publié le 16/11/2010 - 15:26
4
 

Affreux Samurai

Gonzo goes Hollywood! Et ce n'est pas forcément une bonne nouvelle… Adaptation d'un doujinshi (autoproduction) de Takashi "Bob" Okazaki des années 1990, "Afro Samurai" a été dès le départ (enfin…presque…un premier pilote non retenu ayant déjà été réalisé par le talentueux Takeshi "Animatrix: World Record" Koike en 2003) pensé comme une franchise. Après s'être assuré les services de l'acteur américain Samuel L. Jackson autant pour interpréter / doubler le personnage principal, que de l'incarner dans une éventuelle transposition sur grand écran, le studio a mis le paquet côté production (les épisodes sont dits avoir coûté un million de dollar l'unité), emploie Okazaki à sortir un nouveau manga de 300 pages et s'est dès à présent attelé aux adaptations en jeu vidéo. Le rouleau compresseur des dollars à étaler se sent malheureusement à l'écran. Si l'alliance du western d'exploitation au chambara dans un monde anachronique (des portables et armes dernier cri y croisent des saloons désaffectés et des pistolets du XXe siècle) fonctionne assez bien, l'histoire sous sa plus simple forme de pitch de départ fait s'écrouler tout intérêt pour la série. Soit un personnage finalement peu charismatique (on dirait un Manu Katché avec vingt ans de plus), assorti d'un énervant sidekick totalement dispensable, qui s'en va charcler de l'ennemi toujours plus costaud au cours de cinq petits épisodes vite expédiés pour venger son défunt père. Ouuuuhhhhh! Pour passer le temps entre deux scènes de combats ultra répétitives, retour sur quelques flash back quant à la jeunesse de notre jeune héros. Qui charclait déjà de l'ennemi étant jeune…Ouuuuhhhhh! Soit, la réalisation est correcte – et ce malgré la relative restriction des animateurs, sans doute "dégraissés" pour assurer le casting vocal – et els mouvements virtuoses au cours des combats; mais comme l'a déjà suffisamment prouvé le cinéma américain "live", il ne suffit pas de démultiplier les belles prises de vue et mouvements de camera pour assurer la réussite d'un genre. Deux-trois belles idées originales valent toute la technique du monde. Cette série va marcher, aucun doute là-dessus: la campagne marketing est bien trop importante pour passer à côté du "phénomène"; en revanche, le succès de la franchise est beaucoup moins garanti – à moins que l'auteur original kazaki épate son monde et sorte l'histoire des sentiers ultra balisés sur lesquels ces cinq premiers épisodes l'aient emmené.
Vous souhaitez soutenir Horreur.net ? N'hésitez pas à faire un don, même symbolique, sur Tipee.

Thématiques