The Restless

Critiques Spectateurs de The Restless

6.0
The Restless
An 924. Le déclin de la dynastie Shilla. Les forces du mal se propagent et les démons errent librement parmi les gens. Yi Kwak, né avec le don de voir les esprits, rejoint l’escouade royale pour combattre les démons et la cour corrompue. Mais les co-équipiers de Yi Kwak sont tous exécutés pour avoir tenté de renverser les membres corrompus de la cour royale. Dorénavant recherché, Yi Kwak trouve refuge dans un lieu saint qui lui permet d’enter dans l'Entre-Monde, un endroit où les morts restent 49 jours avant d’être réincarnés...

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Portrait de Dante_1984Dante_1984
I am Legend - 1124 critiques
publié le 11/01/2011 - 10:20
6
 

La mort n'est pas la fin

Premier film du cinéaste Jo Dong-oh, The restless nous plonge dans l’entre-monde, royaume où les défunts attendent patiemment leur prochaine réincarnation sur Terre. Mais, dans cet endroit pour le moins singulier, un groupe de personnages décimés injustement de leur vivant, décide de renverser l’équilibre des choses pour s’approprier la toute puissance et parvenir dans le monde des vivants avec leur pouvoir. Cette histoire qui se mêle d’une trame romantico-fantastique ne recèlera rien de bien surprenant pour l’habitué des productions asiatiques et, à fortiori, des films de sabres.

Une idylle, des amis devenus ennemis, un monde entre la fantasy et le fantastique, pas de doute, cette production coréenne multiplie tant les influences diverses dont elle s’inspire que les envolées surréalistes de ses protagonistes. La plupart des affrontements se font en semi-apesanteur dans la plus pure tradition du genre. On aime ou pas, mais il faut reconnaître le résultat ne manque pas de panache à l’écran. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de la caractérisation des personnages. Assez plat et convenu, les classiques joutes de départ entre les deux tourtereaux se transforment rapidement en affinités grandissantes. Les méchants ne sont pas en reste puisque seule la vengeance et la haine motivent leurs actions en ce bas-monde (l’autre, pas celui des vivants).

Dès lors, on peut regretter que le récit manque de fantaisie au sens propre du terme. Certes, l’univers reste intrigant et séduisant, mais lorsque l’on creuse quelques peu, on se rend compte que les décors manquent de variété et que la trame scénaristique s’appesantit davantage sur l’amourette qui est au centre de l’intrigue plutôt que sur la sauvegarde de l’entre-monde. De fait, le rythme s’englue dans la niaiserie la plus totale au grand damne du destin de l’entre-monde. Toutefois et malgré un constat en demi-teinte, on peut déceler en ce film de trépignant combats qui ne lésinent pas sur les moyens pour faire preuve de grandiloquence lorsqu’ils daignent débuter. A ce titre, l’idée que le mort succombe ( ?!) en se consumant comme une feuille de papier brûlé étonne, mais convainc. On regrettera qu’ils ne fassent que ponctuer la romance et non l’inverse.

Bref, The restless n’est pas une grande surprise. Scénario convenu, romantisme qui prend le pas sur l’histoire ou un univers qui aurait gagné à être creusé plus à même, les reproches ne manquent pas. Toutefois, le divertissement est assuré, bien que l’émerveillement manque à l’appel. Un film coréen qui s’amuse à mélanger les genres pêle-mêle, sans pour autant parvenir à trouver l’alchimie adéquate. Un essai infructueux. En dépit de ces nombreuses carences, The restless parvient à créer un spectacle virevoltant au gré des vents via un travail de réalisation honnête qui comble quelque peu ses écueils tant sur le plan scénaristique que sur un manque d’idées évident.

Devinez le film par sa tagline :

BEING LOST IS THE LEAST OF YOUR PROBLEMS
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