Le Fléau

Une pandémie de grippe extermine 99,4% de l'humanité en quelques semaines seulement, après qu'un mystérieux virus se soit échappé d'un laboratoire militaire. Deux groupes bien distincts de survivants vont alors se former : l'un regroupé autour d'une vieille femme porteuse d'une sorte de magnétisme bienveillant - le Bien - et l'autre regroupé autour d'un mystérieux et inquiétant personnage nommé Randall Flagg, dont les projets semblent être la destruction et la domination - le Mal. Un concept très manichéen et porteur de valeurs bibliques largement assumées...

Le Fléau est certainement l'une des oeuvres les plus importantes écrites par Stephen King (en deuxième position derrière Ca selon moi), tant en terme de volume que de contenu. Il n'était donc pas évident d'adapter un tel pavé à l'écran, et les nombreuses adaptations de Stephen King réalisées pour le cinéma ou la télévision attestent de la difficulté de respecter l'oeuvre originale et de satisfaire l'exigence des fans du maître de l'horreur. Mick Garris a t-il rempli sa mission ? Son adaptation est sortie sous forme de mini-série aux Etats-Unis, pour un total de 366 minutes. Je me contenterai donc de juger la version raccourcie sortie sous forme de téléfilm en France, et composée de deux épisodes de 130 minutes. Une durée qui peut paraître longue pour certains, mais cependant largement indispensable quand comme tout lecteur assidu du King, on connaît la richesse du récit, des personnages en particulier.

Soyons clair, cette adaptation ne joue pas la carte du spectaculaire, autant pour rester fidèle à l'oeuvre originale que pour des raisons de budget j'imagine... Le climat post-apocalyptique est ainsi perçu à l'échelle humaine, à travers le parcours des différents personnages. Une atmosphère de fin du monde plutôt bien rendue et immersive, souvent travaillée sur le ton d'une certaine mélancolie, à l'image d'une B.O discrète mais parfaitement en accord avec ce qui se passe à l'écran. La première partie du téléfilm se concentre ainsi sur la propagation du virus et la présentation des personnages. Un casting franchement sympathique, avec notamment un excellent Gary Sinise, Rob Lowe, Ed Harris, la jolie Molly Ringwald, Miguel Ferrer... On sent les acteurs concernés par leur personnage et par l'histoire, et de manière générale, on sent que cette adaptation a été réalisée avec conviction.

La deuxième partie est la moins réussie, car pâtissant de quelques longueurs et surtout de la faiblesse de personnages importants, tels que Nadine Cross, Harold Lauder, "l'ordure", et surtout Randall Flagg. L'homme en noir, le grand méchant de l'histoire, fait ici plus sourire qu'autre-chose... Une sorte de guignol plus pathétique qu'inquiétant dans ses fringues de cow-boy sur le retour... Dommage, car il s'agit là pourtant d'un personnage primordial de l'intrigue. De manière générale, Flagg et ses sbires ne paraissent pas très crédibles dans leur rôle de menace pour les autres survivants. Cette lacune affecte ainsi l'aspect dramatique de l'histoire, mais qui reste tout de même bien présent, autant par une mise en scène inspirée, que par l'excellente prestation des acteurs en général.

Le Fléau est une adaptation honnête, emprunt d'une sincérité communicative, globalement respectueuse de l'oeuvre originale. J'éprouve une sorte d'attachement pour cette adaptation, que je revisionne régulièrement avec plaisir. Une nouvelle version devrait normalement voir le jour d'ici quelques mois, et on évoque un certain Ben Affleck à la réalisation... J'attends la suite des évènements avec moult impatience !

Un bon téléfilm assez prenant bien que parfois trop long dans des discours inutiles mais les SFX sont pas mal!!!

The Stand, Le Fléau a déjà connu bien des aléas dans sa version littéraire : version coupée et couturée par les maisons d'édition, puis version plus proche de l'esprit de l'auteur, version améliorée par l'auteur et enfin version longue et illustrée ... tout ou presque a été utilisé pour commercer un maximum autour du livre talisman de Stephen King ...

La version télévisée rend-elle hommage au célèbre bouquin ? Pas vraiment, non ! Malheureusement, condenser trois tomes volumineux et si peu de temps se révélait d'une manière ou d'une autre un échec ! Il est impossible de détailler par le menu l'ensemble des raccourcis et incohérences entre le livre et le film mais retenons au moins que de nombreux personnages sont évaporés, d'autres mal ou sous-traités et que certains d'entre eux font plus dans le guignol que dans l'effroi ... ajoutons en outre avec acidité que les passage ne sont pas tous, loin s'en faut, d'égale qualité !

Malgré un casting qui paraissait alléchant, le film enfonce ses personnages sans leur laisser réellement le temps de se présenter à nous : entre un Corin Nemec fauché et raté (peu vraisemblable par rapport au personnage créé par le King) et un Randal Flagg peu crédible, il reste quelques moments de bravoure individuelle ou quelques passages à blanc même de la part d'excellents acteurs venus cachetonner ici, Kathy bates en tête !

Les images peuvent paraître belles par moments (le champ de maïs, Las Vegas), mais paraîtront complètement tarte à d'autres (Boulder, la prison) ... ce qui endommage grandement et handicape forcément un film qui n'en demandait pas autant ... en outre, la lumière trop crue fait souvent ressembler l'ensemble à une sorte de parodie mal finie et mal imaginée !

La musique est valable, empreinte d'une certaine essence et d'un certain lyrisme même si cela ne vole jamais bien haut (sorry Steven !) ... les passages sont correctement soulignés même si de nombreuses musiques auraient du encanailler cette mini-série !

Au final, un film plat et sans envergure qui aurait bien mérité un remake (et pour que je le dise, faut vraiment y aller !) et une version couillue et plus osée (sans doute sous forme de trois films longs de 3 heures !) ... mais je crois que là, je rêve !

Le Fléau est un pavé, certainement l'une des oeuvres les plus ambitieuses, les plus complètes et les plus abouties de Stephen King ! A l'origine, l'adaptation de Mick Garris avait été formatée dans le cadre d'une télésuite, à savoir 6 épisodes de 60 minutes chacun. La version française a été raccourcie en deux épisodes de 130 minutes chacun. Pour résumer, la vision de cette adaptation nécessite d'y consacrer toute sa soirée ... Préparez les pizzas et la bière !

De tous les récits post-apocalyptiques que je connaisse, celui de Stephen King est le plus prenant, le plus détaillé, et surtout le plus proche de ses personnages. L'histoire est en effet écrite à leur échelle, et ne verse pas dans le spectaculaire outrancier, malgré un contexte qui s'y prête : 99% de la population mondiale décimée en quelques semaines par un virus qui s'est échappé d'une base militaire, deux groupes de survivants qui se forment sur le territoire américain, l'un dans le Colorado, l'autre à Las Vegas. Entre les deux, les Rocheuses, symbole ici de la frontière entre le bien et le mal ...

La première demie-heure est excellente, avec la propagation rapide du virus et la présentation des personnages. Même si certaines scènes paraissent un peu longues, elles renforcent l'épaisseur des protagonistes, et amènent le spectateur à s'intéresser et peut-être à s'identifier à tel ou tel survivant miraculé. Quelques acteurs de renom au casting, tels que l'excellent Gary Sinise, Rob Lowe ou encore Ed Harris ...

Visuellement, l'ensemble s'avère plus que satisfaisant, avec de très bons plans d'un monde en décomposition, et un univers fidèle à celui de Stephen King. Evidemment, le téléfilm est édulcoré par rapport au roman, qui lui ne nous épargne aucun détail ... Cependant, quelques scènes produisent leur effet, comme le passage dans le tunnel à New York notamment ... Seul défaut véritablement notable : le personnage de Randall Flagg ! Celui du roman est bien plus inquiétant et charismatique, moins "guignolesque" que celui de l'adaptation !

Stephen King semble apprécier le travail fourni par Mick Garris, puisqu'il a non seulement approuvé la nouvelle version de Shining au détriment de celle de Stanley Kubrick, mais a également participé à l'écriture de la partition musicale de ce téléfilm. Un score d'ailleurs de qualité, avec certains passages mélancoliques plutôt appropriés pour une telle histoire. J'éprouve ainsi une affection toute particulière pour cette adaptation, relativement fidèle au roman, même si ce dernier est évidemment bien plus passionnant !

Un film tres moyen,encore une production faite par un amateur du genre,vraiment dommage ce film entre d autres mains aurais certainement ete beaucoup plus brillant.

Le Féau est en fait la première apparition de l'homme noir, personnage central des grandes oeuvres de King. ici, il s'appelle Randal Flagg, dans Bazaar, c'est Leland Gaunt, dans Talisman, il est l'assassin de la reine, dans les yeux du dragon (pas fameux, le livre!), il est à nouveau un magicien noir et dans la tour sombre, il pourrait être l'homme noir et la tour en elle-même. Stand est relié aussi à Shining, Talisman, et Tour sombre à cause de ses lieux précis et démoniaques (le palace de Flagg, l'hôtel Overlook, l'hôtel noir, la Tour sombre). De même, le Fléau comprend les plus grandes pensées du mythe kingien : l'idiot du village plus important que l'intello dangereux, la justesse de la vieillesse qui s'efface au profit de l'apprentissage des jeunes, la rédemption des assassins, les mères tyranniques (cfr Carrie). En fait selon King, ses meilleurs livres sont Shining (oui), Salem (oui, mais il s'agit avant tout d'un remake du Dracula de Stocker), Ca (excellent en LIVRE!), Simetierre (excellent en LIVRE!), Bazaar (excellent en FILM, mais meilleur en VO), Tour Sombre (sincèrement, on aime ou on n'aime pas ... c'est assez confus), Talisman (pas mal surtout le premier tome), Misery (oui), Stand (oui en version longue, la courte saute un peu les murs!) et la Ligne verte (excellent film). Enfin, si tu veux lire le Fléau, arme-toi malgré tout de temps car c'est très long (un version extra-courte existe dans les nouvelles de Danse Macabre, mais c'est vraiment moins bon!), mais mérite d'être lu. A éviter (selon les critiques, mais chacun doit donner son avis) : Tommyknokers, Jessie, Cujo, Peur bleue et ... aussi étrange que cela paraisse ... Christine). Si je peux te rendre service, c'est volontiers ... bonne lecture.

Attention ... Petite rectification, Stand, le Fléau est l'oeuvre centrale de King, celle autour desquelles toutes les autres histoires tournent en rond : Bazaar, Shining, le Talisman des Territoires, Territoires, la Tour Sombre ... Dans sa version actuelle, dite version longue, Le Fléau est considéré par l'auteur comme son livre le plus aboutti et le plus personnel et est toujours considéré (peut-être à tort, mais là, chacun est seul juge) par les fans comme le meilleur livre de King!!! Donc, méfiance quant à la certitude que l'on a ... en 76, King n'aimait pas son livre, en 2003, il le trouvait génial ...

Je n ai pas lu le roman de Stephen King mais en tous cas cette adaptation ne m a pas donné envie. Je trouve déjà que la réalisation de Mick Garris, beaucoup trop typé téléfilm, manque cruellement d ampleur. Je n ai pas du tout ressenti (ou si peu) l ambiance apocalyptique malgré quelques scènes réussies comme celle du tunnel avec toutes les voitures arrétés. Ensuite, le Fléau ne fait pas peur, Randall Flagg par exemple est souvent assez ridicule. Je n ai pas trouvé non plus les personnages attachants et au pire ils sont agaçants comme le trisomique qui répéte sans arret MOON. La musique aussi genre Country m a pas mal saoulé aussi. Mais on attend tout de meme qu il se passe quelque chose, que d un seul coup tout bascule dans l horreur pure comme c est souvent le cas avec Stephen King mais non on n a le droit ici qu un bete combat bien manichéen entre le bien et le mal. Et meme si la fin, ou enfin on a un peu d émotions, réhausse un peu le niveau, on ne peut pas dire que le Fléau m ait passioné meme si j ai tenu (tant bien que mal) les 6 heures.

L'un des meilleurs romans de Stephen King donne lieu à une fidèle retranscription télévisée par un spécialiste de l'exercice (Psychose IV, La Nuit Déchirée). On ne s'ennuie pas trois heures durant. Il faut dire que le casting est de qualité (Rob Lowe, Gary Sinise, Miguel Ferrer, la magnifique Laura San Giacomo) et que le mystère reste entier jusqu'au dénouement de Las Vegas. Un bon programme, fort divertissant.

Je ne sais pas, il y a un truc dans le Fléau qui fait que j'attend toujours chaque diffusion avec impatience. L'ambiance apocalyptico-Country est parfaitement gérée, au son des guitares sèches dans le champ imaginaire de la Mama. Dans cet unviers visiblement ruiné, seuls quelques personnes resistent à la solitude. Un illetré, un sourd et muet, un chasseur, un couple douteux, on pourrait presque se reconnaître dans certains personnages, tous issus d'une société de moyenne classe. Long, très long téléfilm, où la patience est de mise pour saisir les subtilités du métrage formaté pour la téloche. Même si les Fléau est le genre de produit souvent diffusé, essayez de tenter l'expérience et de vous poser jusque tard dans la nuit, pour suivre des protagonistes attachants contre l'oeuvre du Mal. Un mal aux bottes de cuire et en veste de jean. Attention au corbeau...