Sea Attack - Carnage en haute mer

Une petite ville côtière doit faire face à une invasion de créatures amphibies qui ont décidé d’élire domicile dans les parages. Le pêcheur Will, assisté par une jeune scientifique, va tout faire pour enrayer la menace à coup de harpons et de fusils à pompe. Grand habitué des productions de seconde zone et autres navets au rabais, Paul Ziller nous fait part d’un nouveau survival animalier après les catastrophiques et stupides Loch Ness terror et Yeti (ce dernier faisant également partie de la saga Maneater series). Alors, énième plongée dans les affres de la médiocrité ou petit téléfilm sympathique ?

À vrai dire, ni l’un ni l’autre. Il ne s’agit pas véritablement d’une insulte au bon goût, mais ce n’est pas pour autant que l’on est en présence d'un incontournable du genre. On se retrouve avec une histoire vue et revue dans des productions similaires, mais le réalisateur tend à s’appliquer un minimum pour nous fournir un résultat potable. Le déroulement de l’intrigue permet de ne pas s’ennuyer et Corin Nemec rehausse le niveau de par sa simple présence. Il faut dire que ses collègues ne l’aident pas vraiment dans sa tâche ardue. Nul doute que sans sa participation, Sea beast aurait perdu vraisemblablement le peu d’intérêt qu’il suscite.

Au crédit de Sea beast, on peut saluer l’effort pour nous offrir une créature au design atypique et inattendu. Certes, les images de synthèse ne rendent pas hommage à cette volonté de proposer autre chose que des piranhas colériques ou un squale affamé, mais cela démontre une réelle envie de faire miroiter au spectateur des perspectives nouvelles, même si celles-ci ne seront jamais pleinement atteintes. L’intention est là, mais les moyens et le scénario manquent à l’appel. D’autant plus que les effets spéciaux s’avèrent véritablement le poids mort qui fait sombrer le navire. Outre les créatures, la tempête lors de l’introduction fait vraiment de la peine à voir et augure du pire pour la suite. En fin de compte, l'ensemble est moins pénible que prévu.

Sans pour autant démontrer un enthousiasme réjouissant, Sea beast fait partie de cette catégorie de films dont on n’attend pas grand-chose et qui, au final, se révèle être l’exacte idée de ce que l’on s’imagine de prime abord. Une petite production sans grande prétention qui se contente de ressasser une histoire classique au possible, mais avec une créature étrange qui sort de l’ordinaire. Dommage que le reste ne suive pas. Personnages caricaturaux et péripéties prévisibles font de ce Sea beast une série B uniquement recommandable pour les accros au genre. Médiocre, mais divertissant.