Pusher

Pusher est une claque, rarement un film m'aura autant captivé, la réalisation du talentueux Nicolas Winding Refn n'y est pas étrangère. Alors par quel bout commencer tant les qualités du métrage sont nombreuses. Frank est un revendeur d'héroïne, qui travaille pour Milo un trafiquant Serbe. Sa dette envers le trafiquant serbe Milo l'incite à tenter un gros coup. Mais la police fait irruption pendant la transaction, et au cours de la poursuite qui s'ensuit, Frank perd à la fois la marchandise et l'argent. Dès lors Frank va par n'importe quel moyen devoir payer sa dette à Milo.

C'est une tranche de vie d'un personnage qu'on pourrait trouver antipathique et finalement que l'on trouve sympathique sur la durée, tellement sympathique qu'on aimerait l'aider. Vivant et se contentant de leur petits trafics avec son ami Tony, les deux hommes vont vite déchanter et se retrouver chacun à devoir payer.

Ce qui ressort du film et ce dès le début c'est l'aspect hyper réaliste, filmé au plus près des personnages, les scènes, les lieux choisis sont d'un rendu terne qui appuie le réalisme du métrage, on a l'impression que la mort rôde à chaque coin de rue. Egalement ce sentiment d'amour, plâne constamment sur notre personnage principal.Sa relation avec Vic demeure assez surprenante, et il s'évite à chaque fois de s'engager dans une relation sérieuse. Chaque scène où ils se retrouvent Frank paraît absorbé par la jeune fille et pourtant. Pusher est un film d'une mélancolie profonde, de par son cadre, ses personnages et leur mode de vie, de choix pas toujours heureux, d'un amour présent mais inenvisageable.

Bref, Pusher est bien plus qu'un simple thriller, aussi choquant et dur soit-il, il rebondit parfaitement sur l'idée que l'homme ne peut vivre sans être aimer ou tout du moins sans avoir éprouver un quelconque sentiment une fois dans sa vie. Ce qui viendra se confirmer dans la suite Pusher 2 "Du sang sur les mains".