Prophetie 2012 : La Fin Du Monde - Armageddon Prophecy : Le jugement dernier
Critiques spectateurs
Réalisateur: Jason Bourque Avec Jewel Staite, A.J. Buckley, Alan Dale, Matthew Kevin Anderson, Rick Ravanello, Bruce RamsayInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 28/02/2012 - 13:27
Des Rapa nui, nos sauveurs
Au niveau scénario de films catastrophes, on a vu passer beaucoup de choses. Des volcans qui entrent en éruption, des tempêtes dévastatrices, des pluies de météores, des tsunamis gigantesques, des températures anormalement trop basses et des tremblements de terre en veux-tu en voilà. Avec tout ça, il fallait bien trouver quelque chose de frappant et de flippant, et c'est avec leurs deux neurones que les scénaristes ont trouvé la sublime idée de mettre une étoile noire (pas celle de Star wars!) qui aspire tout sur son passage. Sauf qu'au fur et à mesure qu'elle se rapproche, des tremblements de terre se font sentir sur toute la planète. On mélange à cela un gars qui voit l'avenir mais qui se suicide et lègue son pouvoir à un journaliste et qui lui laisse un sceptre fait dans un matériau inconnu qui vibre. Il va donc essayer de sauver la planète avec l'aide d'une écologiste assez charmante. Mais il fallait aussi mettre un militaire avide de pouvoir qui cherche le sceptre pour une obscure raison. Bref, cela fait un sacré mélange plutôt indigeste. Mais le pire dans tout cela, c'est que nos deux héros vont trouver la solution à notre problème grâce à un chef indien planqué dans la foret avec sa fille et ils vont trouver des statues Moaï, comme celle de l'île de Pâques dans la terre au milieu des bois américains. Alors là je me lance dans un Spoiler inutile car personne ne regardera jamais ce film, mais en plantant le sceptre dans la tête d'une statue, cela va créer un champ électromagnétique surpuissant qui va annihiler le trou noir. Ah je vous avais dit que c'était du lourd!
Au niveau de la performance des acteurs, on retrouve deux personnages déjà vu dans quelques séries et dans quelques films. Ainsi, le héros, A.J. Buckley est un élément récurrent des expert Manhattan et il se retrouve dans cette petite production médiocre. Il ne joue pas trop mal et reste mine de rien assez convaincant. Sa partenaire, Jewel Straite, reste assez sympathique, mais aussi attachante que le personnage masculin. Le pire dans ce film, ce sont les méchants. En gros, on a des militaires écervelés, dont un tueur soi-disant hyper costaud mais qui se fait latter par les deux héros du métrage. Ensuite, le grand méchant, le vieux colonel qui devrait être à la retraite depuis au moins dix ans est juste ridicule et pas crédible pour un sou. Malheureusement, les acteurs incarnant les méchants ne sont pas les seuls à être en dessous du niveau de la mer, car les effets spéciaux ne sont en reste. Les tremblements de terre du début du film sont affligeants de médiocrité et ne peuvent que nous faire décrocher quelques rires stupides, retrouvant pendant quelques instants notre regard d’adolescent décérébré. Il faut dire que graphiquement, ça ressemble à de la playstation incrusté sur une pellicule. Je passerai sur la gueule des statues Moaï, car elles font plus faux que faux, c'est pour vous dire.
Au final, 2012 le jugement dernier est un nanar comme on en fait encore de part chez Syfy original movie ou de part Asylum. Médiocre à bien des niveaux, il offre néanmoins un plaisir coupable et quelques éclats de rire devant tant de niaiseries et de conneries. Si vous n'êtes pas allergique aux productions ridicules, au scénario improbable, aux méchants caricaturaux et aux effets spéciaux de mauvais qualité, alors ce film pourrait vous plaire. Pour le reste, passez votre chemin, parce que sinon, vous vous ferez chier. Bref, un film réservé à une élite!
publié le 25/10/2011 - 14:51
Moaï Vs Trou noir
De par l'équipe du film, mais également de ses faibles moyens, nos attentes s'en retrouvent amoindries et, par certains aspects, nos craintes s'avèrent justifiées. La raison ? Principalement des acteurs qui interprètent des personnages tout aussi apathiques qu'eux-mêmes. Un casting dénué de talents qui navigue cahin-caha dans un scénario passablement alambiqué. Certes, l'idée de départ portant sur l'interconnexion entre la Terre et des événements cosmiques demeure plausible et séduisante, mais trop rapidement, l'histoire s'enlise dans le farfelu. Outre une succession de séquences prévisibles, les visions du protagoniste et les arguments téléphonés qui s'ensuivent ternissent une entame intrigante.
On a du mal à saisir la dualité qui émane des deux camps (comprenez, l'éditeur et l'archéologue contre le gouvernement) étant donné que personne ne sera épargné par un cataclysme d'ordre global. Enfin, la nature humaine étant ce qu'elle est, nous voici embarqués dans une course contre la montre dont on devine aisément l'issue, et ce, au prix d'efforts minimes. Dès lors, le récit perd de son intérêt et ce ne sont pas les malheureuses séquences en image de synthèse qui contrediront cet état de fait. Au lieu de se tenir à quelques plans larges ou des effets de reflets (dans les vitres des gratte-ciel new-yorkais), le réalisateur préfère exposer l'étendue de ses limites budgétaires. Inutile de préciser que l'on n'y croit pas une seule seconde.
Bref, Doomsday prophecy est un film catastrophe dans la moyenne des productions SyFy. Malgré une base scénaristique intéressante à exploiter, le récit se complaît dans la prévisibilité et l'absurdité. La faute principalement à des personnages qui s'improvisent « sauveurs de l'humanité » sans parvenir à nous convaincre le moins du monde. Qui plus est, les visions prophétiques apportent davantage de ridicules au cours de l'histoire plutôt qu'une réelle utilité pour justifier la suite des événements. Doomsday prophecy ne se révèle qu'un produit bas de gamme des plus modestes. Pas vraiment indigeste ou catastrophique (dans le mauvais sens du terme), mais suffisamment médiocre pour qu'il sombre dans l'oubli.