La Maison des Ombres

6.7/10
La Maison des Ombres

Critiques spectateurs

Réalisateur: Nick Murphy Avec Rebecca Hall, Imelda Staunton, Dominic West, Lucy Cohu, John Shrapnel

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Portrait de Bzittt Bzittt
Graine de psychopathe - 199 critiques
publié le 15/07/2012 - 22:32
8
 

A l'heure du thé.

Dans un contexte d'après guerre ou les blessures morales sont loin d'être guérie, les charlatans qui jouent avec la peine des gens ayant perdu un/des proches ont la part belle. Une jeune femme est partie en croisade contre ces médiums sans scrupules, faisant de la science sa seule foi, son combat personnel l’emmènera jusqu’à un pensionnat de jeunes garçons ou un enfant est mort trois semaine auparavant, on dit qu'il aurait été victime d'un fantôme, à elle de découvrir la vérité.

Un thriller ou apparences, faux semblants et évidences sont balayé du revers de la main, un scénario brillant servit par des acteurs convaincants, une réalisation délicate et une mise en scène astucieuse.

Au delà de ça "The awakening" utilise le film fantastique comme prétexte et se propose bien plus de réfléchir sur la solitude et sur la difficulté d'aller de l'avant sans trainer son passé comme un boulet au pied que de vouloir compter une énième histoire de fantôme juste pour elle même. Et c'est précisément parce qu’il va au delà de son propos fantastique qu'il fonctionne aussi bien.

Pour autant l'aspect thriller n'est pas délaissé, le suspens est au rendez vous, le dévoilement de l'intrigue se fait en douceur sans retournement de situation grotesque, avec une mise en scène "interactive" ou durant tout le film de nombreux indices sont données anodinement aux spectateurs, sans que eux ci soit trop évidents ou grossiers, et sans jamais rien dévoilé complètement du fin mot de l'histoire, ils valident le twist final qui du coup n'arrive pas comme un cheveux sur la soupe mais c'est construit pierre par pierre tout le long du film.

L'ensemble ne souffre d'aucune faute de goût, des décors, de l'accessoirisation années 20, à la bo tout à été choisit avec grand soin, participant à l'immersion et nimbant volontiers le tout d'une aura de mystère propice à l'histoire qui nous est comptée.

Une vrai réussite, à voir.

Portrait de Warhammer Warhammer
I am Legend - 1058 critiques
publié le 30/04/2012 - 22:05
8
 

Pas mal du tout.

Pas vraiment un film d'épouvante,disons plutôt un thriller fantastique car pas vraiment flippant,mais une trés bonne atmosphére envoûtante et on se laisse séduire par cette ambiance,ce rythme lancinant,cette réalisation soignée avec de beaux décors. A part quelques séquences prévisibles(la romance et l'agression sexuelle)on les voyait venir de loin,mais pour le reste le scénar réserve des surprises,le dénouement est original et inatendu,pour ce genre de film c'est un bel exploit. L'interprétation est dominée par une Rebecca Hall qui campe avec conviction une enquêtrice du paranormal charismatique,séduisante et troublante. Quand j'y pense elle aurait fait une excellente adéle blanc-sec. Bref un film à voir donc,mais ne vous attendez pas à des frissons.
Portrait de Punisher84 Punisher84
I am Legend - 1390 critiques
publié le 25/04/2012 - 16:39
8
 

Histoire de fantômes anglais

Bon et bien déjà, vous pouvez oublier ce titre ridicule qu'est « La maison des ombres ». Parce qu'il est inapproprié et surtout, il ne rend pas honneur à un excellent suspense fantastique à l'ancienne. Ceux qui aiment l'action et la non-prise de tête peuvent passer leur chemin. Ici, il faut se laisser bercer par le mystère que l'histoire distille au fur et à mesure de l'intrigue. Car sous ses apparences de résident de terrain connu se cache un film intelligent. On se rend compte assez rapidement de l'importance que les personnages vont avoir, surtout celui interprété par la très juste Rebecca Hall. Je me suis rapidement attaché à eux mais il est arrivé un moment ou le scénario se devait de commencer à dévoiler ses cartes. Et là ou les pétards des films du même genre explosent régulièrement dans l'eau, celui de The Awakening préfère distiller avec perfectionnisme tous ses atouts, même jusque dans son dernier acte. Evidemment, on ne pouvait pas faire un Braindead dans l'Angleterre d'après première guerre mais il fallait un certain talent pour arriver à tenir le cap. Réalisateur de la chose, Nick Murphy (aucun lien de parenté avec Robocop, j'ai vérifié) a réussi son pari. Adapter son scénario avec sagesse pour accoucher d'une idylle fantasmagorique intelligente qui ne choisi jamais la facilité.
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