Kill the Irishman

L'histoire d'un irlando-américain, Danny Greene, ancien docker puis chef de syndicat sur les quais de Cleveland, jusqu'à devenir l'une des principales figures du crime organisé au nord de l'Ohio au cours des années 70. Un personnage très populaire auprès de sa communauté à l'époque, et qui se distingua notamment en tenant tête à la Mafia durant une guerre des gangs meurtrière en 1977.

Ray Stevenson se distingue dans ce rôle de forte tête charismatique et indépendante. Un dur à cuire au caractère bien trempé, fier de ses origines irlandaises, mais qui va peu à peu sombrer dans un cycle infernal de violences, au risque de perdre ceux qu'il aime et de se perdre lui-même... Le schéma classique de l'ascension irrésistible jusqu'au sommet du pouvoir, avant l'inévitable chute et le fameux bout du tunnel... Un destin peu commun, mais une fin fort probable pour quelqu'un qui entre dans ce milieu de carnassiers, où la violence est omniprésente et où l'amitié n'a plus réellement de sens. Règlements de compte, bombe planquée dans la boîte aux lettres ou sous la bagnole, tabassages en règle, exécutions sommaires... Jusqu'à ce que les caïds du crime organisé en viennent à s'entre-tuer pour des histoires d'égo et de territoires. Mais on ne s'attaque pas à la Mafia sans en payer le prix fort, et Danny Greene va l'apprendre à ses dépends, lui et son "honneur de guerrier celte", resté fidèle à ses convictions jusqu'à la fin.

On est certes encore loin de la référence Les Affranchis de Martin Scorcese, mais le film s'en inspire de manière plutôt honnête, avec à la clé un casting sympathique, regroupant des acteurs tels que Val Kilmer, Vincent D'Onofrio et Christopher Walken. L'ambiance seventies est au rendez-vous, et l'on ne s'ennuie pas : un bon petit film de gangsters.