Megaforce

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Portrait de VonRolling VonRolling
America's Most Wanted - 368 critiques
publié le 15/07/2013 - 13:20
2
 

Mega Force Fever

Voir Mega Force, c’est faire un bon vers le début des 80’s. C’est avoir l’impression de revenir à l’âge magico-pourri du Club Dorothée. Mais c’est surtout se payer l’un des plus beaux nanars de tous les temps (derrière l’œuvre de Tommy Wiseau, tout de même). En plus, la version française ne gâche rien ! Mais entre nous, on était à un briquet du blockbuster pleinement réussi !

Mega Force, c’est l’ambitieux et coûteux mélange de GI Joe, Rambo, Saturday Night Fever, Star Trek, L’Agence Tous Risques et Les Guerriers du Bronx. Pour que la mayonnaise prenne bien, le scénario a exclus le suspense et les rebondissements pour laisser toute la place à l’action guerrière, les longs dialogues mal écrits et l’humour invariablement foireux.

Grosso modo, les gentils, dirigés par les américains, affrontent de vilain russes. Objectif : défendre la liberté ! Wouhou ! Pour y arriver, ils sont babas-cool, mais ultra-intelligents, et ils disposent d’armes secrètes surpuissantes comme… des motos de cross salement tuning… avec 2 ou 3 missiles… Enfin, du matos qui déboite sévère, quoi !

Grâce à ça, on assiste à 2 guerres propres où tout le monde fini en se fendant la gueule ! Après tout, la guerre c’est cool ! Vivement la prochaine !

Vous avez aimé mater les culs de Val et Georges en Batman ? Alors vous aimerez certainement mater celui de Barry Bostwick en Ace Hunter ! Pour info, Barry était l'excellent Brad Majors dans le terrible Rocky Horror Picture Show. Cette fois, il a la chance d'incarner le sosie de Barry Gibb. En plus, il débite des phrases cultes du genre: « C’est toujours les bons qui gagnent. Même dans les années 80 ! » Alors si le genre vous plaît, jetez-vous sur ce film !

En résumé : l’un des plus pathétiques foirage de l’histoire du cinéma réalisé par une Dream Team du nanar. Tout est complètement raté, ce qui est assez rare, même dans les plus mauvais films. Malgré tout, ça fini par être sympathique et par voler au dessus du zéro, telle la moto de Ace à la fin du film.

Si Mega Force avait rencontré le succès attendu, nous en serions peut-être au 10ème ou 15ème épisode, style Mega Force into Darkness.

Portrait de Gory Freddy Gory Freddy
I am Legend - 1952 critiques
publié le 12/07/2012 - 02:06
8
 

Megafarce

Impressionnant, très impressionnant, vraiment très très impressionnant ce film ! Cela faisait bien longtemps que je n'avait pas vu un tel ratage artistique ! Conçu pour être un Blockbuster dévastateur, avec suites à gogo, nanti d'une énorme campagne de pub à l'époque (avec jeu vidéo Atari et jouets dérivés), le film s'est ramassé au Box-Office dans les grandes largeurs, n'encaissant qu'un peu plus du quart de son budget initial. Mais la volée de bois vert était méritée, tant les producteurs de ce ... truc, auraient dû engager des gens compétents plutôt que de dépenser leur thune en pubs aussi alléchantes que trompeuses.

D'une part le tournage n'aurait jamais dû être validé avec un scénario pareil ! Totalement linéaire, limite inexistant, il est d'une rare bêtise et d'une vacuité crasse, présentant des personnages ringards et caricaturaux jusqu'au délire, débitant des dialogues d'une stupidité sans nom. Le choix des acteurs n'est pas mauvais, plutôt convaincant même, mais on leur demande de dire et de faire tellement de conneries, qu'il leur est bien difficile de sauver la face. Et plus le film avance, plus les illogismes s'entassent sans complexe, jusqu'à une fin totalement portnawak. Bien sûr, on sent bien le second degré voulu du film, mais là on s'enfonce dans les abîmes du Z et de son 364687438978451e degré qui brûle l'échine...

Ensuite les designs en général. Costumes, véhicules, décors... tout est foireux ! Foireux et ridicule ! Les héros ressemblent à des fans des Bee Gees période "La Fièvre du Samedi Soir" avec leurs fringues de farces et attrapes, les soi-disant supers bécanes ont un look à pouffer de rire comme si un gamin de 4 ans s'était un peu trop amusé avec la peinture de papa, et les décors de la base high-tech sont plutôt high-toc. A mourir de rire quoi...

Et puis la musique parfois relativement bien, est majoritaire bien pourrave, jouée sur un synthé Prisunic. Le thème principal est à l'image du film, sautillant, faussement glorieux et terriblement nanar.

Et enfin le réalisateur. Putain le... "réalisateur" puisqu'il faut bien l'appeler comme ça. Hal Needham, qui a pondu des comédies d'action bien grasses mais à succès telles que "Cours Après Moi Shérif", "Tu Fais Pas le Poids, Shérif!", "L'équipée du Cannonball" (et qui remettra le couvert en 1984 avec "Cannonball 2"), se montre d'une incompétence tout simplement ahurissante ! On sent bien qu'une grande partie du budget du film est parti dans les nombreuses séquences pyrotechniques disséminées sur seulement 2-3 scènes d'action, mais il se montre tellement incapable de les mettre en scène de manière cohérente qu'elles en perdent beaucoup de leur impact et surtout de leur logique visuelle. Nous assistons juste à des explosions un peu partout, sans réelle justification, filmé portnawak, on ne sait pas d'où ça vient, où cela se situe, qui quoi comment... Oh le bordel dans la mise en scène, c'est atterrant, atterrant ! A croire que c'était un stagiaire débutant qui s'est fait la main pendant le tournage, et qui a ensuite monté ça à la truelle les yeux bandés...

Maintenant, tout fan de nanar se doit de se prosterner devant une telle oeuvre. Car si c'est lamentable, consternant, nullissime, c'en devient paradoxalement relativement divertissant ! Pas comme les producteurs de cette merde l'auraient souhaité au départ, mais bien con et divertissant à force de foutaises à gogo. La fin est d'une connerie sans nom, et laisse rêveur sur la capacité des intervenants (producteurs, scénaristes (5 ! Putain 5 scénaristes pour pondre ce truc de trisomiques !?!) et réalisateur) à avoir un tant soit peu de recul quant à ce qu'ils font...

Un ratage atomique, qui devrait même devenir un cas d'école, qui nanardesquement parlant vaut un bon 8/10 (mon connardomètre en pouvait plus de bonheur), mais artistiquement 3/10... et c'est généreux ! Pas l'idéal pour engager le public dans une franchise lucrative ! Et celui-ci ne s'est pas trompé...

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