Hellbound - Face à l'enfer

Après avoir vaincu des mafieux, des trafiquants d'armes, des rednecks malhonnêtes ou encore des communistes visionnaires, il était essentiel que le Chuck vienne également refaire la façade d'un suppo de Satan ! Ça s'annonçait mal, mais le second degré de HellBound trouve vite le moyen de nous procurer ce qu'on cherchait : du plaisir !

Le film de Aaron Norris ressemble fort à un DTV, il est vrai. Son scénario est vraiment léger, il faut le reconnaître. Mais le mélange des genres fait quand même mouche. Ça commence avec une intro très proche de celle de La Chiesa de Michele Soavi : de valeureux chevaliers viennent à bout d'une incarnation du mal et s'arrangent pour qu'il ne revienne pas parmi les vivants. Bien entendu, comme dans Sphinx de Franklin J. Schaffner, des pilleurs de tombes finissent par s'emparer de ce qu'il ne fallait pas. Et là, ça sent mauvais pour la survie de l'humanité. Heureusement, un duo de de flics américains va se retrouver sur la route de l'être diabolique. Et comme il s'agit du Chuck et d'un black avec une coiffure d'égyptien, tout n'est pas perdu.

D'ailleurs, derrière leurs traits très caricaturaux, les deux flics sont relativement attachants. Ils sont aussi à l'aise pour courser un voleur de portefeuilles de 6 ans que pour affronter ce qui ferait pâlir Max Von Sydow armé d'un crucifix et d'une fiole d'eau bénite. Dommage que le personnage féminin ne soit pas plus développé. Une petite scène de tendresse avec le Chuck aurait été la cerise sur le gâteau. Sinon, l'équipe du film ne s'est pas trompé en choisissant le méchant. Quelle trogne !

Tout comme dans Invasion USA, il faut se lâcher un peu pour apprécier le film. Si vous n'arrivez pas à concevoir que Chuck (qui beute) Norris peut imprimer le motif de la semelle de sa godasse sur la gueule de Satan, mieux vaut passer votre chemin. Par contre, si vous voulez voir de bonnes bastons, entendre de grosses blagues et assister à quelques mises à mort gores dans une ambiance fantastique, ne manquez surtout pas HellBound ! (« Flic ou enfer » sur la jaquette de mon DVD. Je me demande encore pourquoi...)