Le Camping de la Mort

Ruggero Deodato ne serait-il l’homme que d’un seul film ? Quand je repense à La Maison au Fond du Parc, non. Mais quand je me remémore Bodycount, oui. Un pure sous-slasher tout ce qu’il y a de plus basique tiré encore plus vers le bas qu’à l’habitude. En cause, une sauce tomate italienne dégueulasse et pas fraîche. Je vais être claire. A la vision de ce film, on se rend très vite compte que le réalisateur n’en avait rien à cirer. Réchauffez trois fois de suite des spaghettis à la sauce napolitaine en boîte et vous aurez alors l’idée de la consistance du scénario. Le plat n’est pas dégoutant à la première plâtrée mais vous avez déjà goûté bien mieux. Et au final, vous ne vous êtes même pas régalé un seul instant. Le film débute de manière sympathique et laisse présager une intrigue basique mais prenante. Mais au fur et à mesure des apparitions du tueur masqué, aucunes des révélations et autres explications apportées ne viennent donner du souffle à l’ensemble. De ce fait, le tueur ne devient qu’une vulgaire marionnette et les tous les autres personnages de la chair à saucisse. Le tout dans un cadre certes intéressant avec des meurtres sympathiques mais mis en boîte avec une passion aussi plate qu’une pâte à crêpe.

Un trés bon slasher, certes avec moultes défauts mais que demander de mieux que d'assister pendant 1h30 à l'extermination de jeunes idiots, quelques bons meurtres notamment celui du gros dans la forêt.