Sang chaud pour meurtre de sang-froid

« S’inspirant avec talent du style d’Hitchcock, Phil Joanou, jeune réalisateur de surdoué (tiens ? comme JJ Abrahams ?), nous offre un thriller d’une remarquable efficacité. » Ce qu’on ne nous dit surtout pas, c’est que Final Analysis a été nominé aux prix du pire film, pire scénario et pire actrice pour Kim Basinger, lors des Razzie Awards 1993...

Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, c’est du foutage de gueule du niveau du poisseux Star Trek Into Darkness. Dans la course à la grande bousasse de l’année, ça bataille sévère !

La seule vérité qui ressort de l’imprimé mensonger de mon DVD, c’est « Richard Gere y est entouré par deux créatures de rêve : Uma Thurman et Kim Basinger. » En plus, ça résume à peu près ce qui se passe en deux longues heures de film : rien. Le scénario ferait bander Max Pécas. C’est écrit avec un seul doigt, le 21ème ! J’ai rarement vu des thrillers aussi longs, prévisibles et diablement incohérents. Comment autant d’acteurs connus ont-ils pu signer pour une arnaque pareille ? Si encore ça faisait rire… mais tout ce que ça provoque, c’est un sommeil profond (je me le suis fait en 5 fois quand même). Et pour finir de court-circuiter ce qui vous reste de facultés mentales, le réalisateur surdoué fait preuve du talent d’un raté de l’univers du téléfilm : tout est filmé avec une platitude exemplaire !

J’ai été un peu vite en disant que Final Analysis ne fait pas rire, car tout comme dans Stark Trek Into Darkness, j’ai trouvé de quoi me détendre quand mes yeux se sont ré-ouvert. Si c’est Kim qui a dégusté au niveau des récompenses, je trouve que c’est elle et son mafieux de mari qui s’en sortent le mieux. Par contre, Richard… Putain, Richard ! C’est quoi cette interprétation, bordel ? On peut se foutre de la gueule de Mark Gregory, je ne me rappelais pas que l'« homme vivant le plus sexy de 1999 » élu par le magazine People (quand même !) pouvait en faire autant. Pour ceux qui ne connaissent pas les prouesses de Mark, j’explique : Richard mise tout sur son côté beau gosse. Par contre, aucune expression ne vient perturber son visage figé. Amusez-vous à deviner ce que l’acteur s’efforce de ne pas jouer pendant tout le film, c’est tordant : entre la panique et la tendresse, seul l’écart entre ses paupières varie… Quel talent !

Résumé : Final Analysis est d’une rare bassesse cinématographique. C’est du vol pur et simple ! Rendez-moi mes 25 centimes !