Brigade Spéciale

Comme le prouve Milano odia: la polizia non puo sparare, Umberto Lenzi a su briller dans la période du Poliziesco. Dans cette mouvance, Roma a mano armata se situe plus comme un polar plaisant que comme un film référence.

Pourquoi ?

D'abord, ce film suit les nombreuses réalisations des 70's mettant en avant les petits malfrats et les flics dont les paires font de l'ombre à la légalité. On a donc déjà vu un paquet de métrages de toute provenance se distinguer dans ce genre. Et le fait que le commissaire Tanzi semble être la copie italienne de Dirty Harry n'aide pas.

Dans le film culte américain, Eastwood fait la différence à travers un personnage dont l'esprit et les méthodes ont fait causer. Lenzi fait de même, mais Maurizio Merli n'a pas le charisme du lonesome cowboy. De plus, tout comme l'inspecteur Harry, le commissaire italien a un ennemi juré. Le problème, c'est que ce dernier ne marque pas suffisamment le fil rouge de l'histoire. On se retrouve donc devant une succession de petites affaires sympathiques dont la plupart n'ont aucun rapport. Dommage.

Heureusement, face à l'interprétation monocorde de Merli, on trouve de l'intensité et de l'humour du côté des bad guys. Thomas Milian avec sa tronche si particulière s'impose aisément comme le point fort de l'ensemble. Même si le duel final est franchement décevant, le réalisateur dynamise régulièrement son récit avec de bonnes bastons et de bonnes courses poursuites. Certes, certains plans ont été repompés à Milano odia (eux-même déjà repompés ?) façon Troma production, mais ça fait le job !

Je ne dis pas que Roma a mano armata ne vaut pas le coup d'oeil, loin de là. Je trouve simplement que la qualité de l'équipe et des acteurs aurait pu en faire quelque chose de plus mémorable.