Blown Away

Depuis le temps que je voulais me faire péter le film opposant les grands Jeff Bridges et Tommy Lee Jones, j'ai été d'autant plus déçu. Même si Blown Away ne fait pas l'effet d'un pétard mouillé, il ne laissera qu'une toute petite trace dans l'histoire du cinéma. La même année, le monde avait par exemple droit à Die Hard with a Vengeance...

Difficile aussi de ne pas faire la comparaison avec The Specialist, sorti en 1994, qui sans être une grande réussite, surpasse facilement le thriller de Stephen Hopkins. Rappelons que le réalisateur a à son actifs plusieurs blockbusters plus ou moins convaincants: A Nightmare on Elm Street 5: the Dream Child, Predator 2, Lost in Space ou encore The Reaping. C'est donc un habitué des projets à gros budgets.

Ce qui est bon dans Blown Away, ce sont les acteurs et la réalisation. Les rôles sont bien distribués, bien interprétés et certains face-à-face sont purement jouissifs. L'action est très bien filmée et les explosions balancent du lourd façon 90's. Magnifique ! En plus, le montage est parfois tellement bien foutu que le métrage génère du suspens dans des contextes sans surprise.

Ce qui est beaucoup moins bon, c'est le scénario. L'histoire est prévisible de A à Z. La première partie est même navrante tellement les clichés américains s'accumulent pour amener un pitch qui semble avoir été vu 50 fois. Le prétexte de la vengeance irlandaise sur fond musical de U2 ne fonctionne pas du tout (à moins que le but ait été de faire la promo du groupe). Quand le vilain Tommy commence à s'en prendre au gentil Jeff, le film regagne en intérêt avec enfin un peu de suspens. Mais le final retombe malheureusement dans la facilité: un affrontement convenu et une conclusion bâclée (et un peu ridicule). Quel dommage...