Daddy, I'm a zombie

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Portrait de LeWolfer LeWolfer
Graine de psychopathe - 89 critiques
publié le 27/05/2014 - 07:11
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Daddy, I'm a Gros Navet

Avant toute chose, si par pur sadisme vous tenez à infliger cette daube à vos lardons, au moins faites-le avec la version originale, ou canadienne, ou russe, ou même sud-coréenne si vous la trouvez... tout sauf la version française.

J'sais pas quelle boîte s'est occupé du doublage pour nous autres, mais c'est clair qu'ils doivent pas s'endetter pour les salaires : du premier au dernier, tous sont exécrables... sauf p't'êt celle qui s'est chargée de la méchante, qui n'est que médiocre. J'ai lu kèk part qu'ils se contentaient de lire leur texte... ben même pas : ils l'ânonnent (on a par moment l'impression d'entendre des gamins timides contraints de lire un texte en public).

Autre point noir de la blablaterie : la grammaire. "Je suis contente que tu es mon amie." Semblerait que ce soit aussi des gamins qui aient été chargés de la traduction...

Assez parlé du parlage, voyons le reste. Question scénar, on aurait pu espérer mieux. Le côté zombie du personnage principal n'est pas très exploité, hormis une ou deux scènes pas particulièrement indispensables, et, surtout, il n'est pas du tout expliqué, ce qui craint un max vu que le film s'adresse aux gamins, lesquels ne sont pas forcément tous fans de Roméro.

Les dialogues sont plutôt niais, et très souvent n'ont pas grand intérêt.

L'ambiance graphique est un mélange assez problématique. Les décors font énormément penser au Noël de M. Jack (Tim Burton), en un poil plus coloré et sans la petite touche de magie inexplicable. Les silhouettes et les faciès viennent tout droit de chez Nickelodéon. Les coupes de cheveux sont made in Playmobil. Le tout donne un résultat étrange, mais assez peu convaincant.

L'animation est à peu près correcte, mais dès que l'action accélère, ça coince. Les chevelures ont la fluidité du béton sec, les personnages courent à la vitesse d'un escargot mort, et avec la grâce et la souplesse d'un spaghetto cru.

Dernier point, certainement le plus catastrophique : le public visé. La simplicité du scénar et l'histoire d'amitié vise les moins de 8 ans (ce qui explique les très nombreux raccourcis utilisés tout du long : c'est bien connu, les minots n'ont pas besoin de comprendre les choses du moment qu'ils les gobent sans broncher... sinon c'est la torgnole!), mais quelques scènes risquent de bien les faire flipper (la mort de l'héroïne, sa totale dislocation, etc...). Par contre, le concept de vie après la mort, qui plus est sous la forme de zombie, vise plutôt les 10-12... qui risquent de profondément s'emmerder vu la niaiserie de l'ensemble. Enfin, les amourettes ciblent les midinettes pré-ados, qui n'accrocheront pas facilement le côté morbide.

Un très mauvais film, donc, mais une bonne punition... mais faut vraiment que l'gamin ait déconné grave (avoir buté l'facteur en oubliant d'effacer ses empreintes, par exemple).

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