Nikita

Pas totalement envouté par Nikita comme les avis précédent mais force est de constater que c'est du "Besson" couillu comme Subway ou Leon.

Le début dans la pharmacie est jouissif ! La suite un peu moins, j'aurais préféré que tout soit aussi violent, mais c'est trop souvent entrecoupé de moment un poil bisounours comme quand "Nikita" se met à danser après avoir peter la gueule de son formateur ou bien des choix étranges qui casse le rythme comme juste après la formidable scéne dans le restaurant, bon ce n'est que mon avis personnel... Mais le scénario de base est excellent et la réalisation super soigné. Les acteurs sont tous parfaits, Parillaud mérite son cesar, Karyo, Reno Anglade...

Une nuit, quelque part dans Paris. Une bande de junkies en manque braque une pharmacie, jusqu'à ce que la police intervienne. La situation vire au carnage, quatre junkies et deux policiers sont abattus lors de la fusillade. Alors qu'un policier s'approche de l'unique survivante, Nikita (Anne Parillaud), cette dernière, complètement déconnectée par le manque de drogue, l'abat froidement d'une balle dans la tête. Pour elle, la condamnation est sans appel : la réclusion à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de trente ans...

Mais peu de temps après l’énoncé du verdict, des agents du gouvernement entrent dans sa cellule et lui font une injection. A son réveil, on lui apprend qu'elle est déclarée officiellement décédée et enterrée. Pour elle, le choix est simple : ou elle accepte de rentrer au service du gouvernement et de devenir un agent secret, ou bien c'est la mort assurée. Débute alors pour Nikita une longue formation de plusieurs années au sein des locaux des services secrets français, destinée à faire d'elle une toute nouvelle femme, instruite et rompue au maniement des armes. Durant toutes ces années où elle ne sort jamais de ce bâtiment austère, elle est accompagnée et surveillée de près par "Bob" (Tchéky Karyo), son mentor. Un être secret et dur, mais qui va rapidement se lier d'une certaine affection pour sa protégée.

Sa formation enfin terminée, Nikita est enfin autorisée à vivre sa propre vie à l'extérieur. Un apprentissage délicat qui ne se fait pas sans heurts, et qui lui donne l'occasion de rencontrer l'homme pour qui elle va tomber amoureuse : Marco (Jean-Hugues Anglade). Nouvelle vie, nouvelle identité, salaire versé chaque mois sur un compte bancaire par le gouvernement, mais également des missions ponctuelles à effectuer : espionnage et assassinats notamment. Dur de conserver l'équilibre et le secret avec une telle vie ! Anne Parillaud est juste fascinante dans le rôle de cette jeune femme constamment sur la corde raide, à la fois fragile et excentrique, d'une beauté troublante. Sa relation particulière avec "Bob" et son amour pour Marco sont ici traités avec beaucoup de justesse, et le film dégage son lot d'émotions, elles-mêmes accentuées par le superbe score d'Eric Serra, le fidèle compositeur de Luc Besson.

Nikita est un grand classique de Luc Besson, qui était sûrement à l'époque le réalisateur français le plus doué de sa génération. Plus de deux décennies après sa sortie, ce film fait encore figure de référence dans son genre, avec cette plongée froide et réaliste dans l'univers des services secrets français. Un thriller musclé, doté de scènes d'action brutales et superbement mises en scène (le braquage de la pharmacie, la fusillade dans le restaurant, la scène de l'ambassade...) et l'apparition de Jean Reno dans la peau de Victor le nettoyeur, personnage qui sera à l'origine du film Léon quelques années plus tard, avec ce même Jean Reno dans le rôle d'un tueur professionnel. Le début des années 90, une époque où Luc Besson se hissait au niveau des meilleurs réalisateurs américains, jusqu'à se faire progressivement un nom de l'autre côté de l'atlantique.

Nikita fait aujourd'hui figure de classique du cinéma français en ce qui me concerne. Un film unique de par sa personnalité, ses personnages forts, sa mise en scène inspirée et l'émotion qui en émane. La fin est à ce titre particulièrement réussie. Un film qui me rend nostalgique d'une certaine époque...

Tout juste auréolé du succès retentissant de son "Grand Bleu", Luc Besson réalise en 1989 un formidable thriller, où sa compagne de l'époque, Anne Parillaud, interprête une junkie reconvertie en tueuse par les services secrets français. Une interprêtation qui force le respect et qui rend son personnage véritablement attachant. D'une fille complètement peaumée et détruite par la drogue, elle devient une tueuse froide et efficace, puis apprend à se réinsérer dans la vie civile, y découvre l'amour... Son parcours est passionnant à suivre, parfois émouvant, et l'on comprend parfaitement ce qu'elle peut ressentir dans une telle situation. A noter les excellents rôles de Tchéky Karyo, en mentor plus sensible qu'il n'y paraît, et Jean Reno, en "nettoyeur", rôle qui l'inspirera pour le film "Léon", tourné quelques années plus tard... Ce film a été l'un des plus grands succès de Luc Besson, accompagné par son fidèle Eric Serra, qui compose ici une très bonne B.O, renforçant l'atmosphère prenante du film. Des acteurs charismatiques, du suspense, de l'action, de l'émotion... Un chef-d'oeuvre pour ma part, qui me laisse quelques regrets quand je vois où en est rendu le réalisateur aujourd'hui...

Ce Nikita, premier gros succès de Besson, n'est pas un film que je considère énormément. Ce portrait âpre et pourtant intimiste d'Anne Parillaud, bien qu'assaisonné de scènes d'action efficaces, ne m'a pas vraiment séduit, malgré un casting solide.