Stringer: La Mort en Direct
Critiques Spectateurs de Stringer: La Mort en Direct

Jeune diplômé français d’une école de cinéma, Filo réussit à se faire embaucher aux Etats-Unis comme reporter d’images à sensations, par le très cynique Wolko.
Un peu réticent au début, il se prend finalement au jeu du voyeurisme.
Quitte à descendre très loin dans les bas fonds de New York, et dans les noirceurs de son âme…
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publié le 23/03/2017 - 00:53
Une bonne surprise !
On pouvait s'attendre au pire au regard de ce film quasiment inconnu au casting assez étonnant et improbable... Elie Semoun et... Burt Reynolds... ?!? Ce n'est pas une blague.
Et bien ce n'est pas le nanar qu'on pouvait craindre. Et on s'étonne qu'il n'ait pas fait plus de bruit à sa sortie (enfin d'après mes souvenirs... c'est à dire aucun !).
Le film sans être transcendant, est bien écrit et touchant. Il met en avant la déchéance d'un homme plein d'espoir qui va faire la rencontre de sa vie, mais pas la bonne.
Y a-t-il pire, plus puant et dégradant comme pseudo-métier que paparrazi ? Y a-t-il plus misérable que ces immondes mouches à merdes ?
La réponse est oui, il y a les stringers. Au-delà des photos tirées des poubelles des premiers, les seconds filment tout ce qui est sordide, dégradant pour l'être humain sous couvert d'information.
Le stringer est un animal veule, égoïste et stupide, qui se nourri en image du malheur des autres pour le vendre au plus offrant, pourvu qu'il y ait du fric à la clef. Plein de fric. Le plus possible. Et plus c'est dégueu, plus ça paye cher. Car le spectateur au quotient zéro veut ça pour alimenter sa cervelle vide.
Elie Semoun est cet homme qui va subir un véritable lavage de cerveau et atteindre les méandres les plus sombres de son âme. Et son "mentor" sera Burt Reynolds, formidable en pure enculé cynique que rien n'atteint... à part le fric !
Elie Semoun est admirable d'humanité et de sobriété, et n'a pas à avoir honte devant une légende comme Burt Reynolds. Et son personnage va embrasser son destin inéluctable de petite victime de la cruauté des grands salauds qui eux ne se mouillent jamais vraiment, et ne peuvent sombrer mentalement car ils s'en foutent royalement.
Il va perdre progressivement ce qui lui est le plus précieux, sa morale, là où son marionnettiste n'a jamais eu la chance d'en avoir, situant ses valeurs bien ailleurs...
Cousu de fil blanc, mais bien joué et bien foutu. Suffisamment pour faire réfléchir malgré les clichés, et donner une bonne leçon sur ce qui pourri le monde de plus en plus: la fausse information putassière et le voyeurisme.
La connerie humaine quoi, dans toute son hypnotique (dé)splendeur !