Le Parrain

Parlons du premier déjà. Un film magnifique, servit par des acteurs extraordinaires et une mise en scène époustouflante d'intelligence et de précision. Pas tant de gunfights que ça (mais quand ils sont là, ils sont très sanglants et efficaces), mais l'intérêt est ailleurs.

Si comme moi vous pensez ce qui m'a rebuté pendant des années, à savoir que c'est un film de dialogues abscons pour acteurs "qui souffrent" en cherchant les Oscars, et bien comme moi vous vous plantez ! Ne passez pas à côté d'une telle réussite cinématographique comme je l'ai fait si longtemps, et d'attendre d'être en congés maladies pour tenter "le tout pour le tout". Si vous n'avez jamais vu ce film, mettez-le dans vos prochains à voir, que ce soit même LE prochain, vous ne perdrez pas votre temps, et comme moi vous enquillez frénétiquement les autres, sans que leurs durées hors-normes vous rebutent.

Une histoire forte et émouvante, des personnages forts, ambigus et attachants malgré leur noirceur. La séquence avec la tête de cheval fait froid dans le dos... Ma scène préférée: celle où Michael Corleone totalement novice, tente, avec une présence d'esprit et un calme incroyables, de protéger son père Vito, alors Parrain, hospitalisé suite à une tentative de meurtre. Pas réellement d'action, mais une maîtrise de l'ambiance et du suspense sidérants. Et puis c'est à ce moment que le personnage de Michael se révèle, aux yeux de tous et surtout à lui-même, et entame sa lente, mais inexorable descente vers le mal... Grandiose, Fascinant !!!

Prenant place en 1945 dans un New York dirigé par la mafia, la famille Corleone, dirigée par le parrain Don Vito Corleone (L’impérial Marlon Brando) dernier vestige de la vieille école sicilienne (on peut par exemple constater se fait par son refus d’entrer dans le traffic de drogue, ce qui lui causera bien des ennemis), est une famille fictive inventée par Mario Puzo, le solide scénario montrant alors la toute la complexité de la mafia.

En plus de Marlon Brando, interprétant une sorte d’ « humble » parrain, on peut compter sur la présence d’un Al Pacino (Michael Corleone) en très grande forme interprétant l’un de ses fils biologique (et futur parrain de la famille Corleone). Réfléchis, il est un peu tout le contraire de l’impulsif James Caan (Sonny Corleone), qui n’est autre que son grand frère. Robert Duvall, dans le rôle de Tom Hagen interprète l’avocat de la famille et trouve la l’un de ses plus grand rôle à l’instar de Pacino et de Brando dont les mimiques sont incontestablement culte.

Accompagné de l’excellente bande son signée Nino Rotta dont le thème principal, lui, est signé par le très illustre Ennio Morricone, « Le parrain » premier film de la trilogie culte pose la les pierres de l’édifice du film de gangster tel qu’on l’as connu dans ses plus belles années. A posséder absolument pour tout VRAI fan de ce genre.