Le Justicier: L'Ultime Combat

Ultime opus de cette saga qui offre une bien meilleure conclusion que le quatrième qui se terminait sur une note d'amertume. 

On reprend le schéma qui a fait la force des autres opus et on l'alimente en tapant plus fort pour cette ultime confrontation avec pour antagoniste principal un chef de mafia sadique qui joue de tous ses atouts : tueur à gage, corruption, chantage, gardes du corps. De plus, le personnage est l'ex de la nouvelle fiancée de Paul Kersey et le père de sa future belle-fille, rendant l'animosité des deux hommes assez vif dès le départ. 

Si en soi le film respecte la plupart des codes initiés par la saga, il en prend aussi les travers dans certaines scènes d'action qui manquent parfois en crédibilité, même si ça reste un bon divertissement visuel. Heureusement, Paul Kersey emploie aussi d'autres méthodes plus subtiles comme l'empoisonnement, ce qui aide à maintenir un certains suspense. 

Les antagonistes sont tous détestables et sans vrai nuance, des méchants qu'on aiment détestés et qui ont une fin à la hauteur de leur cruauté. Le fait qu'ils se considèrent au-dessus des lois et que dans les faits ils semblent effectivement intouchables donne gain de cause à un Paul Kersey qui est définitivement passé de l'anti-heros des premiers films au héros populaire auquel même la figure policière ou judiciaire donne son aval. 

Je reste bien plus attaché aux nuances importantes des deux premiers, surtout le un, sur le dilemme moral que pose les actes de Kersey. Ici, on ne porte plus aucune nuance et tout se résume à un manichéisme des plus élémentaire. 

Un final tout à fait correcte mais qui perd toute nuance et c'est bien dommage. Néanmoins, l'action est ici bien plus épuré, mettant plus l'accent sur le côté pragmatique et calculateur du protagoniste.