Dracula

Un nouveau film sur l'histoire et les origines du comte Dracula, le plus notable sur le sujet jusqu'à présent étant celui de Francis Ford Coppola. 

On retrouve pour ainsi dire des similitudes entre les deux films, faisant dans les deux cas de Dracula une figure tragique et romanesque. Ici pourtant, on place plus loin le développement et la tragédie du personnage au point de bien plus l'humaniser. 

Le côté horreur est ici bien plus édulcoré, et on joue bien plus sur le côté manipulateur et guerrier de Dracula que son côté prédateur, donnant une approche un peu trop tiède de ce qu'on pourrait attendre d'un film sur Dracula. 

Néanmoins, le récit apporte une nouveauté avec cette idée du parfum aux propriétés envoûtantes, donnant d'autres atouts au vampire pour dominer ses proies. 

Les gargouilles apportent aussi du neuf et rappellent le côté fantastique du film de par leurs présences et leurs actes. Malgré tout, je trouve le contraste parfois un peu gros comme si on avait voulu placer du fantastique pour enfants dans un film pour adultes. 

Les protagonistes ne sont pour ainsi dire traités qu'en surface, Dracula étant vraiment l'épicentre psychologique du film. 

Tragique et profond, c'est ainsi qu'on peut qualifier ce film qui donne une image de Dracula bien plus humaine et moins menaçante. Le film se permet même parfois quelques scènes teintés de comédie qui contribuent à adoucir la noirceur du personnage. Pas la meilleure réinvention de Dracula mais loin d'être dénuée d'intérêts.