Say yes

Un couple part en voyage pour prendre des vacances bien méritées. Sur leur chemin, ils rencontrent un étrange individu. Après l’avoir renversé accidentellement sur le parking d’un restaurant, il décide de le conduire à sa destination pour se faire pardonner. Le film de Sung-hon Kim se place dans un genre assez inhabituel pour le cinéma sud-coréen. Un road-movie haletant retraçant le parcours mouvementé d’un couple heureux à qui tout semble réussir. Dès lors, le réalisateur installe la structure de son récit. On assiste à un thriller oppressant où les protagonistes ne sont nullement ménagés. Tour à tour manipulés, traqués et torturés (psychologiquement et physiquement), rien ne leur est épargné. L’atmosphère distille graduellement des situations intenses et sans concessions. Outre la très bonne interprétation de Sang-mi Choo et Jeong-Hyun, on retiendra l’incroyable performance de Joong-Hoon Park dans le rôle du psychopathe de service. Un personnage effrayant et sinistre dont les motivations restent nébuleuses et le demeureront peut-être à jamais. Cette composition sans failles de l’acteur amène à un autre point qui se vérifiera au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire. Say yes possède de grandes similarités avec le film culte de Robert Harmon : Hitcher. En dehors du personnage d’Em, charismatique et inquiétant, la traque d’un couple par un étranger sur les routes rappelle fortement son homologue. De ce fait, on pourrait considérer Say yes comme une version sud-coréenne de Hitcher. A ceci près que le final réserve une conclusion brutale et très pessimiste. On peut éventuellement y voir une once de fantastique. En conclusion, Say yes est un excellent thriller. Apre et réaliste, le film de Sung-hon Kim traite son sujet avec une rare efficacité. Implacable.