Paintball - Jouer pour survivre

L'idée de départ était sympa, zigouiller de pauvres joueurs gratuitement. Le film s'annonçait etre un bon petit serie B virant vers l'action, avec des lichettes de gore. Les decors sont pas mal, en pleine nature. Mais il ne suffit pas d'un speach sympa pour en faire un bon film. Deux défauts sautent aux yeux.

On commence par la camera. celui qui l'a tenait devait etre parkinsonnien. Alors oui, c'est pour donner un petit côté docu, mais ça devient vite très très lourd, surtout quand on n'est pas un personnage (comme dans rec par exemple,et tous les autres films avec caméra embarquée). résultat le visionnage en devient désagréable et irrite.

Mais le pire, ce sont les dialogues et les réactions des personnages : les nanas passent leur temps a chialer, et les mecs a raler et beugler. on ne demande alors qu'une chose : qu'ils crevent tous rapidement pour qu'ils puissent fermer leur gueule.

Bref, le film n'est pas ennuyeux mais est foiré par des personnages tellement con et beuglars qu'on arrete de suivre assez rapidement

Comme beaucoup de gens, je trouvais le pitch du film super excitant. J'ai déja pratiqué le paintball en pleine nature, avec les tenues militaires, les masques, le fortin à défendre, les impacts douloureux à l'arrière du crâne (non protégé) ou dans la cuisse, les blaireaux qui vous tirent dessus à bout portant alors que vous levez les mains en l'air ... Un trip d'enfer !

Maintenant, je n'ai rien en particulier contre les espagnols, d'ailleurs plutôt doués dans le cinéma de genre actuellement, mais qui connaissait Daniel Benmayor avant la sortie de son film ? En fait, j'avais quand même beaucoup d'appréhension avant de voir ce survival, et au final je n'ai pas été surpris, tant au niveau du scénario, des personnages, que du suspense et de l'action.

Le scénario d'abord. Il s'inspire fortement de la mouvance "Hostel", avec ses enculés de fortunés venus du monde entier faire un safari en Europe de l'Est, contrée d'ailleurs parfaitement mise en valeur dans le cinéma de genre actuel, vous l'aurez remarqué ... Ces messieurs-dames payent donc pour assister tranquillement, à l'abri dans une sorte de bunker équipé de moniteurs de contrôle et de vitres sans teint, au massacre d'une poignée de malheureux innocents. Ces derniers étant censés représenter au passage la crème des joueurs de paintball de la planète ... C'te blague ! On se rend compte dès les premières minutes que ces tocards ne valent pas tripette un paintball à la main. Ca se déplace avec la discrétion d'un troupeau de chèvres, ça tire dans tous les sens ... Difficile d'éprouver de la compassion pour ces guignols, au comportement exécrable et aux réactions pas vraiment futées tout au long de leur chemin de croix. Pour la qualité des personnages (et accessoirement des acteurs en général), on repassera !

Une mise en scène inspirée aurait pu compenser la piètre qualité du casting, et permettre ainsi d'instaurer un bon suspense et des scènes d'action / mises à mort jouissives ... Que nenni ! Notre réalisateur inconnu est loin d'être un virtuose de la caméra, et même les attaques du mystérieux "chasseur" en vue subjective avec sa caméra thermique ne suffisent pas à contrebalancer le manque d'intensité de l'ensemble. Hormis quelques rares passages, et notamment l'affrontement final, les scènes d'action ne brillent aucunement par leur originalité et leur suspense. Le fameux "chasseur" se fait trop discret à l'écran, et ses rares apparitions sont finalement décevantes, alors ...

"Paintball" n'est finalement qu'un pétard mouillé, qui peine à soutenir la comparaison avec la concurrence ("Severance", "Wilderness" ...) Tout y est trop juste, de la mise en scène aux personnages, et le plan final sur la voie ferrée fait carrément tâche ! Passable.

Un paintball qui se transforme en vrai gueguerre, cool comme trame de fond ! Sauf que c'est pas super bien foutu et on sourri souvent au cours du film par manque de crédibilité. Pas de suspens, des dialogues très bof et une fin minable. On a du mal à s'attacher ou à s'identifier aux personnages du coup tellement tout ceci est conçu petitement ... On gardera quand même le limier et sa caméra thérmique qui pète un cable au bout d'un temps (on ne sait trop pourquoi d'ailleurs) mais pour le bien de la suite du film. FIlm bien meilleur dans sa seconde partie (à partir de la machette). Les bons point donc sont ce limier et le thème original, pour le reste c'est bof bof ... allez je vais lui mettre la moyenne quand même ; Je ne me suis pas vraiment embêté après tout.

Le parti pris de mise en scène (caméra à l'épaule) est radical tout le long du film et nuit à conserver intérêt du spectateur. Après 1/2 heure, on comprend qu'on est dans un mix survival/slasher, avec les carences du genre : psycho des personnages inexistant, scénario timbre poste. Et au final, malgré l'action permanente, l'ennui arrive et ne repart pas. Dommage car l'idée de départ, et la première partie du film présageait du très bon ...

Comme je pense ne pas être le seul, autant le dire d’emblée. Ce qui m’a poussé à regarder ce film est son sujet original : la paintball. Je ne l’ai jamais pratiqué mais faire de ce sport le point central d’un « survival » et il ne m’en fallait pas plus pour que je m’emballe ! Peut-être suis-je allé trop vite ? Oui et non. Ce qui est clair c’est que l’originalité est déjà là avant même de commencer. Qui a déjà vu un film traitant du paintball ? Les surprises sont donc au rendez-vous et sur (presque) tous les plans. Le meilleur réside sans nul doute dans la manière épileptique de filmer. Mais attention aux sensibles ! La caméra n’arrête pas un instant. L’on aurait pût craindre la redite sans âme mais le réalisateur sait ce qu’il fait. Il nous offre de longs plans séquences bien maitrisés avant de nous plonger dans l’action pure. Et c’est à partir de ce moment que le bas blesse. Car là ou le metteur en scène redouble d’ingéniosité, il peine à nous accrocher à ses scènes gores. Peu sanglantes pour certaines, on les voie à peine pour d’autres. La lisibilité en prend un méchant coup mais c’est sans compter sur la constante adrénaline de la mise en scène. Un tueur tapi dans l’ombre nous offrant les meilleurs moments du film. Coups de machette et de couteau en passant par des mines explosant les bides, nous sommes gâtés. Tout cela est bien joli mais à quoi rime toute cette mascarade ? C’est ce que le réalisateur dissimule très brièvement vers la fin du film. En attendant une conclusion qui se fait attendre, nous continuons à suivre les aventures de nos protagonistes pourchassés. Les comédiens ne sont pas tous bons et certains seconds rôles même très énervants. C’est méchant et sadique à dire mais la sauce est relevée une fois que l’on sait qu’ils vont y passer. Puis vient le temps d’éclaircir les méandres d’un scénario assez mince. Personnellement, je trouve la justification finale bonne sur sa forme mais vraiment idiote sur le fond. Un manque de crédibilité atténuant les bons effets de l’intrigue donné au départ. Dommage surtout qu’en plus, le film possède un réel charme visuel. Etrange ou est-ce l’habitude pour une production espagnole de ce type ?