Takers

Encore un film de braqueurs équipés comme une unité d'élite, avec des couilles grosses comme des pastèques et un mental trempé dans l'acier. Exit la finesse, nos lascars assurent au C4 et au fusil d'assaut, le tout en plein centre de Los Angeles, et en pleine heure de pointe s'il vous plaît ! Si certains aspects du film pourraient évoquer quelque vague similarité avec Heat, Michael Mann peut dormir tranquille : son poulain reste de loin LA référence incontestée en la matière !

Le casting réunit ici est plutôt sympathique, avec notamment trois belles gueules du cinéma américain que sont Matt Dillon, Paul Walker et Hayden Christensen. Mais après un début prometteur suite au braquage net et sans bavure d'une banque par un commando cagoulé, le film s'emmêle un peu les pinceaux en s'intéressant à trop de personnages à la fois, du groupe de braqueurs aux flics, en passant par une taupe et quelques mafieux russes ... Si le personnage du flic interprété par Matt Dillon reste intéressant, ce n'est pas vraiment le cas des autres personnages, avec quelques sous-intrigues dont le scénario de base aurait pu se passer. Ainsi, il ne se passe pas grand chose dans la première partie du film, avant que les choses ne s'accélèrent avec le fameux braquage du fourgon blindé que j'évoquais dans mon introduction. Une scène intense et burnée, suivie d'une course-poursuite à faire pâlir de jalousie les pauvres yamakasis du 9.3 !

Le rythme s'accélère brutalement dans la seconde partie et permet au film de regagner de l'intérêt, pour s'achever sur un final ultra convenu et assez décevant. Rien de bien original dans tout ça, mais quelques scènes d'action bien torchées qui assurent un divertissement sympathique. Un bon p'tit film d'action.