Les Canons de Navarone

Jadis, à Brest, on faisait tonner le canon lorsque un évadé s'échappait du fort d'ou l'expression du célèbre capitaine "mille milliard de mille sabord tonnerre de Brest". Eh bien ici j'envie de crier "Tonnerre de Navarone", qui n'existe ....pas, c'est une fiction, c'est en fait un roman, cette mission n'a jamais eut lieu. N'empêche que l'on se retrouve dans un film de commando un peu comme "les douze salopards" ou "quand les aigles attaquent", d’ailleurs ce sont des films qui ont comme point commun d'être tous sortis dans les années 60. Alors les films que je viens de citer avaient pour caractéristiques d'être des films dans lequel on justifiait la destruction totale de l'ennemi, en clair il fallait bouffer du bosch ! Alors qu’ici, c'est beaucoup plus subtil. Certes, c'est un commando formé de soldats grecs et Anglais, mais voilà les gars n'ont pas spécialement l'air de héros, surtout le gars au couteau ! Il a franchement l'air d'un taliban avec sa barbe et j’aimerai pas l'avoir dans mon dos. De plus, le film nous laisse entendre que leur mission est quasiment voué à l'échec. J'adore la séquence de la falaise, elle rappelle un peu celle du film "rien que pour vos yeux " qui se passe...en Grèce ! Là franchement, ça laisse rêveur notre cher Mallory est un alpiniste expérimenté, et déjà il estime que cette escalade est hyper-risquée, mais alors que dire quand celle-ci a lieu de nuit, par vent très violent, et avec des vêtements trempés de gars qui viennent de faire naufrage. Alors, je disais que les gars évoluent tout au long du film, ce ne sont ni des héros, ni des bienfaiteurs non plus. Ils ont une mission ils doivent l’appliquer coûte que coûte, M^me si ils doivent faire des actes qui vont à l'encontre de ce dont pourquoi il se battent eux-même. Voyez la guerre n'est pas si simple !Curieux cette manière de présenter les choses dans un film tourné seulement 15 ans après la fin du conflit, c'est à dire à l'échelle de l'histoire hier !, par un réalisateur et des acteurs ayant été témoin des évènements ! Et encore plus curieux c'est que l'on nous montre des Allemands pas toujours absolus dans leur comportement . Voyez l'officier de la Wermarch qui désapprouve la torture et qui préfère un Waffen SS la commettre. Il sait que la torture est "nécessaire" mais ne peut en tant qu'être humain se résoudre à la cautionner. Et le film contient beaucoup ce genre d'interrogations,de dilemmes. Pour finalement arriver à un final assez spectaculaire, ces 2 énormes pièces d'artillerie qui vont tomber dans la mer, ça a quelque chose de symbolique....quoi donc ?, peut-être la chute de l'arrogance de la toute puissance vaincue de manière aussi facile , enfin façon de parler.