Silent partner

Gordon Patrick, simple analyste de la CIA, est envoyé en Russie afin d’élucider le meurtre d’un puissant homme politique. Petit thriller sans grande envergure, Silent Partner ne propose rien de bien nouveau en termes d’espionnage. James D. Deck se contente de s’accaparer, avec plus ou moins de talent, les codes du genre sans jamais tenter de se démarquer de la concurrence. L’histoire, principal vecteur du genre, demeure assez quelconque. Malgré un départ attrayant, le récit s’embourbe rapidement dans un rythme irrégulier. Il faut environ 45 minutes pour l’intrigue débute. Que se passe t-il avant cela ? Une mise en place des personnages et du contexte laborieuse et maintes fois ressassées. Petit à petit, on se détache d’un scénario sans saveur. La faute également à l’acteur principal, Nick Moran, aussi charismatique qu’un poisson rouge entre deux dauphins. Totalement absent de son rôle, on ne saisit nullement ses motivations pour aider Dina. Les arguments sont amenés tant bien que mal et peine à maintenir un pseudo-suspense de bas-étage. Entre deux fusillades mollassonnes, une rapide course-poursuite dans les rues quasi-désertes de Moscou s’insinue pour tenter de nous tenir éveillé. En vain. Le final propose une explication brève et peu crédible. Il fallait bien une fin, alors autant trouver la plus simpliste et dubitative qui soit. En conclusion, Silent partner se révèle un thriller d’espionnage plat et sans ambition. On peine à suivre les péripéties des protagonistes dû à un manque de tension manifeste. Redondant, sans imagination et un dénouement rapidement expédié sont le lot de ce Silent Partner. On comprend mieux pourquoi ce film est passé inaperçu.