Volcano

Russell Walker se rend en Italie, dans le village natal de sa défunte femme afin d’en faire son deuil. Sur place, une mystérieuse jeune fille tente de communiquer avec lui pour lui signaler un danger imminent, mais Russell ne comprend rien et il est trop tard lorsque le cataclysme survient. Responsable de petites productions insignifiantes, du moins la plupart du temps, Mark Roper s’attèle au film catastrophe pour notre plus grand malheur. Si son film ne peut être pire que l’exécrable Terror peak de Dale Bradley, nous verrons par la suite qu’il l’égale haut la main. On débute avec une introduction catastrophique, dans tous les sens du terme. Outre des effets spéciaux minimalistes, problème inhérent à ce type de production, ce qui choque le plus sont les situations totalement improbables dans lesquels les protagonistes sont lâchés. On survole un volcan en éruption. Par ailleurs, Volcano propose la première éruption de l’histoire cinématographique sans fumée ! Pas de nuages pyroclastiques, ni de cendres retombant dans les contrées verdoyantes du volcan. Ainsi, nos deux compères décident de se rendre sur les pans du volcan. Une idée farfelue qui ne viendrait même pas à l’esprit d’un suicidaire. Puis… le grand vide, le néant total. Entre cette introduction et le final tout aussi calamiteux, plus rien ne se passe. A tel point que l’on se demande si nous sommes bel et bien en présence d’un film catastrophe. Aucun signe avant-coureur, pas la moindre petite péripétie à se mettre sous la dent. Le calme plat. On se demande ce qui se passe dans la tête des scénaristes qui se sont amusés à incorporer des éléments de possession (véridique !) dans l’intrigue. Ainsi, on hallucine complètement quand le récit sombre dans une redite indigente de L’exorciste. Totalement pris au dépourvu, on ne peut que s’amuser de l’idiotie ambiante de ce Volcano. C’est incroyable ce que l’on peut trouver dans des navets tels que celui-ci. Ensuite, on enchaîne rapidement sur une éruption aux allures de pétard mouillé. Entre temps, les nuages pyroclastiques ont fait leur apparition. La dizaine de figurants n’est pas en reste avec des mimiques à la limite du supportable. Certains détails recèlent de véritable perle d’incongruité. Bref, Volcano est une sombre fumisterie qui parvient à égaler en termes de médiocrité Terror peak, le côté possédé par un esprit du mal qui avertit d’un danger imminent sur le village (cherchez l’erreur :) en plus. Un immonde navet à éviter à tout prix.