Double Identity

En Europe de l’Est, Nicholas Pinter, un médecin américain, est confondu avec un espion qui avait pour but de traquer un dangereux mafieux russe. Pris dans les rouages d’un système qui lui est totalement étranger, Nicholas devra se mettre dans la peau de cet agent secret afin de pouvoir survivre. Depuis quelques années, notre ami Val Kilmer multiplie les tournages à un rythme effréné. Depuis 2005, il a accumulé une trentaine de films et deux ou trois rôles dans des séries télévisées ! Rien que cela, de la petite apparition en guest-star (Moscow zero) à des productions direct-to-video tel que le présent film, rien ne lui échappe. Si le DTV peut effrayer certains spectateurs – en effet, passer directement un film en DVD est gage d’une incertitude de la part des producteurs quant à la qualité du produit – certains films tendent à prouver le contraire. On a même eut droit à de récentes surprises. L’exemple parfait de ce mariage réussit est certainement The thaw, également avec Val Kilmer, qui sortira chez nous le 21 septembre prochain. De prime abord, je ne pars donc pas avec un à priori négatif concernant ce Double identity. Loin des fastes de superproductions du même genre (James Bond et Cie), le film de Dennis Dimster est un thriller d’espionnage qui privilégie l’aspect psychologique des protagonistes, leur niveau d’implications et leurs motivations, au détriment du spectaculaire et de l’action. En soit, cela pourrait paraître gênant si le scénario ne tiendrait pas la route. Heureusement pour nous, ce n’est nullement le cas. Bien qu’il n’y a rien de fondamentalement original, on se complait dans un récit prenant et sans prétention. Malgré quelques baisses de rythme facilement pardonnable, la réalisation se veut intuitive et sans fioritures. Le cinéaste s’applique à entretenir une atmosphère tendue entre les différents intervenants. Parfois utilisé à bon escient, parfois non. Du côté des reproches, on pourrait noter également des errances scénaristiques. Quelques passages maladroits qui manquent d’explications, mais rien de bien fâcheux. Double identity n’a rien de transcendant, mais il respecte le peu de promesses qu’il fait aux spectateurs. Ce n’est pas un travail exceptionnel qui nous est fournis sur un plateau d’argent, mais une production sympathique, divertissante et immersive. Au vu de tous les navets dont on nous affuble ces temps-ci, cela n’est déjà pas si mal.