Death warrior

Un combattant de freefight est victime du chantage d’un dangereux mégalomane. S’il refuse de combattre dans des matchs à mort, sa femme mourra dans d’atroces souffrances. Il n’a d’autres choix que d’accepter de combattre ses amis pour la sauver. Les films de freefight ont toujours su trouver un public friand de combats brutaux où la seule règle est qu’il n’y en a aucune. Ce n’est pas neuf et comme on le verra par la suite, l’expérience Death warrior est hautement passable. Que faut-il pour réussir un film sur le freefight ? Une petite histoire sympathique qui même si elle se veut prévisible, entretient un faux-suspense agréable. Premier constat, le film de Bill Corcoran ne la possède aucunement. Un méchant monsieur décide de gagner plein d’argents sur le dos de combattants professionnels et au lieu de les convaincre (trop de pertes de temps), ils décident de les acculer afin d’obtenir de beaux affrontements. C’est plat, fade et nullissime. Le second point est de trouver des combats parfaitement chorégraphiés où les joutes se veulent réalistes et inventives. Là encore, rien n’est mémorable. Le film souffre d’une caméra épileptique qui empêche tout simplement de saisir le bon déroulement de l’action. Dans la même catégorie, le très mollasson Fighting se targuait de rendre l’action illisible. Dans le cas présent, elle se révèle confuse et vomitive au possible. On ne se rend même pas compte du travail effectué par les chorégraphes, si travail il y a eu. On a l’impression de se retrouver devant un ersatz de jeu de baston où les séquences d’affrontements – certaines d’entre elles sont d’une brièveté scandaleuse – passent laborieusement le relais à des scènes sans le moindre intérêt où Nick Mancuso sombre dans les affres de la caricature. Rarement, il m’aura été donné de contempler un acteur aussi pathétique que ridicule dans sa composition de grands méchants de l’histoire. Bref, dans le genre il y a bien mieux, même Freefighter (également avec Hector Echavarria) est davantage divertissant. Une réalisation chaotique qui gâche le plaisir des affrontements, une histoire rachitique et plate, sans oublier les très discutables interprétations de tout le casting. Il reste, pour les aficionados de sports violents le plaisir de voir leurs combattants préférés faire une petite incursion dans cette production facilement oubliable. Pour les autres, il n’y a rien à voir.