Les Crimes de Snowtown

Critiques Spectateurs de Les Crimes de Snowtown

8.0
Les Crimes de Snowtown

Jamie, âgé de 16 ans, vit avec sa mère Elizabeth et ses deux jeunes frères, Alex et Nicholas, dans un logement de la banlieue nord d'Adelaide.

Leur maison ressemble à un vrai taudis.
Les lieux sont une véritable zone de non-droit. Du fait de la violence et du désespoir causé par sa situation, Jamie voit une forme de salut en John, un individu charismatique, qui vient lui prêter secours.

John dépense de plus en plus de temps avec la famille de Jamie et ramène de la sérénité et un surcroît de stabilité dans ce foyer défavorisé.
John devient un protecteur et un mentor pour Jamie.

C'est alors qu'il commence à l'endoctriner.
Sans même s'en rendre compte, Jamie devient peu à peu à l'image de John, qui s'avère être un tueur en série...

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Captain Nono
America's Most Wanted - 326 critiques
publié le 02/06/2012 - 19:03
8
 

Choc !

Banlieue nord d'Adelaïde, sud de l'Australie, à la fin des années 90. Snowtown est un quartier où vit une communauté blanche déshéritée, délaissée par la police et la justice. Un jour, un homme charismatique, John, débarque dans la vie d'une famille victime d'inceste et de pédophilie, et prend l'un des fils, Jamie, sous son aile. L'homme rassemble et intimide, prétend légitime le fait de s'en prendre violemment aux désaxés et aux faibles d'esprit. Alliée au désespoir de Jamie, l'influence de John va progressivement s'emparer du jeune homme...

Le film s'inspire directement d'un terrible fait divers qui a traumatisé l'opinion publique australienne à la fin des années 90. John Bunting, ancien militant néo-nazi, condamné à la prison à perpétuité en 2003 pour le meurtre de douze personnes. Lui et ses trois complices (dont le jeune Jamie sur la fin) sévirent pendant sept ans avant que leur parcours macabre ne soit enfin interrompu, mettant ainsi en lumière l'un des pires serial-killers de l'histoire australienne. Une histoire glauque et malsaine, dévoilée à l'écran de la manière la plus réaliste qu'il soit. Sur fond de drame social, le film nous dévoile la personnalité diabolique d'un homme à forte personnalité, manipulateur et extrêmement violent. John Bunting agit dans le cadre de ce qu'il considère comme étant une sorte de croisade juste et parfaitement conforme aux traditions australiennes. Les faibles d'esprit, les camés, les pédophiles et tous les désaxés en général constituent une menace pour les gens "honnêtes". De la vermine à éradiquer, et que personne ne regrettera... L'identité et la situation des victimes expliquent notamment en partie pourquoi John Bunting a pu agir pendant tant d'années sans être démasqué. Le tueur obligeait notamment chacune de ses victimes - sous le coup de la torture - à enregistrer un message vocal à leur famille pour expliquer leur disparition...

Mention spéciale à l'acteur qui interprète John Bunting. Un personnage sans rien d'extraordinaire au premier abord, mais qui se révèle rapidement effrayant et intimidant. Je n'ai par contre pas beaucoup apprécié l'acteur qui interprète Jamie : manque de charisme et regard terne... La mise en scène est simple et s'illustre parfois par de très beaux plans, comme à la fin notamment, de même que par une violence omniprésente, qu'elle soit physique ou psychologique. Le film tend davantage vers le drame que vers le film d'horreur, mais certains passages sont tout de même très durs visuellement. Réaliste et froid, ce film australien remplit parfaitement son contrat ! Pas le genre de film que je reverrai une seconde fois cela dit...

Devinez le film par sa tagline :

Le film qui lance sa propre tradition de grandeur.
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