Le Pacte

J'avais déjà pu apprécier le travail de Roger Donaldson pour son excellent Braquage à l'anglaise (que je vous conseille de voir, c'est pas mal) et donc il confirme avec Le Pacte,qui en effet n'est pas sans rappeler "La nuit des Juges" en plus moderne forcément. Bien que l'histoire soit abracadabrantesque, c'est plutôt original et l'on ne s’ennuie pas, l'intrigue est plaisante à suivre grâce à un rythme relativement soutenu. Le casting quand à lui est dominé par le face à face Nicolas Cage-Guy Pearce, ce dernier semble à l'aise pour jouer les personnages ambiguës. Pas mal donc à condition de ne pas être trop regardant sur les incohérences scénaristiques ou je dirais plutôt sur des rebondissements un peu trop énormes mais le résultat est divertissant.

Décidément, Nicolas Cage peine à retrouver l'aura qui faisait de lui l'un des acteurs majeurs d'Hollywood il y a encore de ça quelques années... Beaucoup de choix de carrière discutables contrastent ainsi avec un talent pourtant certain, et même si sa filmographie affiche un impressionnant palmarès, Nicolas Cage n'est définitivement plus une garantie de succès pour les films dont il est la vedette. Ce n'est pas celui-ci qui fera exception à la règle !

Non pas que sa prestation soit mauvaise, loin de là, mais Le Pacte exploite très mal une intrigue au préalable pourtant intéressante - une sorte d'organisation secrète d'auto-défense censée "nettoyer" la société de ses rebuts, à coups de meurtres et de chantage... Malheureusement trop de lacunes au programme : scénario classique pour ne pas dire banal, très peu de surprises, suspense aux abonnés absents, action mollassonne, beaucoup de clichés et un final décevant. Même l'excellent Guy Pearce passe au travers dans son rôle de bad-guy stéréotypé et surtout trop peu développé...

Un modeste thriller, qui ne lègue au final qu'une impression de déjà-vu. Si ce n'est son casting, cette production ne casse pas des briques, et justifie à peine sa sortie en salles. Un film mineur.

Roger Donaldson n'a pas seulement réalisé mon film catastrophe préféré mais est et reste toujours un metteur en scène à part des autres. Pas aussi prolifique que Tony Scott, il détient toujours en lui sa façon de faire du cinéma. C'est-à-dire des films divertissants en prenant soin du plus grand nombre d'éléments possible qui les constituent. Avec l'inattendu Seeking Justice, il a réussi son pari. Un thriller d'action d’une certaine manière déjà vu mais dont la sincérité force le respect à plusieurs reprises. Tout d'abord au niveau du casting ou Nicolas Cage peut vraiment bien jouer quand il le veut et ou Guy Pearce arrive à percer un tant soit peu quand on lui en donne l’occasion. Tout cela ne va peut-être pas aussi loin que les classiques du genre mais dans le paysage cinématographique qui est le nôtre, cela fait toujours du bien de simplement voir quelque chose correctement foutu. Surtout qu'il y a quand même certaines séquences brutes de décoffrage notamment lors d'un final... qui fait mal ! Le fond de l'histoire aurait pu être plus fouillé mais cela ne m'a personnellement pas trop gêné. Car je savais à quoi m'attendre. Dommage que le personnage joué par January Jones ne soit plus immersif, il aurait pu être en quelque sorte le bouquet garni d'un plat au final un peu coupable mais succulent.