Freeway 2

Matthew Bright a, semble-t-il, voulu faire une trilogie Freeway basée sur des comtes pour enfants. Belle idée. Mais si le premier Freeway, et tous ses défauts, a des allures de film pour grand écran, son successeur ressemble à un petit téléfilm fauché moins bien emballé. Je comprends par déduction que la "conclusion" de ces délires n'est pas prêt d'être projetée.

En effet, Freeway 2 aurait pu corriger les dérapages et la l'aspect brouillon du premier du nom. Au lieu de ça, on nous sert une soupe rappelant vaguement les points forts du premier. On retrouve l'univers carcéral dès le départ. Mais les fillettes ont des traits beaucoup trop caricaturaux, et l'ennui s’installe vite si on ne rentre pas dans l'histoire par manque criant de crédibilité. Ensuite, c'est la fuite très longuette des 2 héroïnes qui finira dans une apothéose d'excentricité (ce sera le moment de se réveiller).

Si on ne sait pas trop où va ce téléfilm, sachez qu'il se termine presque façon film d'horreur dans un surprenant retour vers Hansel & Gretel... Une atmosphère mystique s'installe petit à petit à travers le perso de la copine/lesbienne de Natasha Lyonne. Et son côté schizophrène la rend d'ailleurs beaucoup plus cool que l'héroïne elle-même qui est malheureusement bien fade. Quant à Vincent Gallo, tout droit sorti d'un porno gay/travelo de bas étage, que dire ? Il colle tout à fait à l'incohérence constante de Freeway 2. Doit-on dire qu'il réalise une parfaite performance en se fondant dans le décor de cette histoire merdique ? ou qu'il se ridiculise carrément sous son costume de... sorcière... aux inspirations plus que... douteuses ?

Que de temps perdu devant cette mauvaise tentative. Passez votre chemin.