Inglorious Bitches

Surfant astucieusement sur le succès du film de Tarantino, Marc Dorcel propose sa propre version d’Inglorious Basterds. L’idée est aussi bonne qu’attrayante.

Bien évidemment, nous avons droit à une équipe féminine de rebelles constituée des dernières stars en vogue dans le milieu X (dont la fort sympathique Tarra White), face aux nazis. Il faut le dire, elles sont plus belles les unes que les autres, et mise en valeur avec un sacrée savoir-faire. Les productions Dorcel s’y connaissent pour faire de l’esthétique de haut niveau. Il y a également eu un très beau travail de reconstitution à travers les costumes, les décors ou les véhicules. De ce point de vue, c’est très réussi.

Malgré l’esprit nazi démesuré qui aurait permis d’aller plus loin, les scènes de sexe sont assez conventionnelles. Le film est aussi propre que les orifices des demoiselles car on reste dans du bon porno chic, mais aussi dans les limites que cela impose. Malheureusement, seul le sujet et l’atmosphère distingue ce film du reste de l’univers Dorcel.

Ce qui me déçoit énormément, c’est la faiblesse du scénario. Plutôt que de faire une vraie histoire agrémentée de scènes coquines comme dans Pirates, Inglorious Bitches utilise (très) vaguement la trame tarantinesque pour relier les nombreuses démonstrations des protagonistes. Si on s’amuse à ne se passer que les scènes de dialogue ou d’action,c'est court et ça sonne creux. Je dois même avouer que l’ennui m’a vite gagné. J’espérais des règlements de comptes plus fréquents et plus musclés avec de bonnes grosses blagues. Mais non. Tout juste une explosion sans intérêt. Quant à la fin (soit la toute dernière minute après une partouse prévisible): elle est nulle ! En somme, ce que suggèrent les affiches du film n’est vrai que pour l’aspect porno. Le reste, c'est de la promo.

Inglorious Bitches est donc un simple film X idéalement calibré pour Canal +. J’aurais tellement voulu qu’il soit beaucoup plus que cela car son sujet et ses moyens l’auraient amplement permis.