Black Phone 2
Critiques Spectateurs de Black Phone 2
7.5

De : Scott Derrickson
Quatre ans après avoir échappé au Grabber, Finney et sa sœur Gwen reçoivent de nouveaux appels liés au téléphone noir. Leur enquête révèle que le passé du tueur n'est pas enterré.
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publié le 25/10/2025 - 09:54
Une suite de qualité
Je le dis d'emblée, faire une suite à "Black phone" n'était vraiment pas nécessaire, le premier film se suffisant à lui-même. A partir de ce postulat de base je partais donc un peu sceptique mais l'idée de faire revenir l'attrapeur sous la forme d'un esprit vengeur me parut finalement la manière la plus cohérente de prolonger l'histoire et malgré mes réserves de base j'ai plutôt apprécié cette proposition.
L'intro offre une entrée percutante et voir que malgré les années le traumatisme de Finney est toujours présent donne une approche réaliste de la psychologie d'une personne qui a vécu la séquestration et le risque de mort imminente.
Si le premier film mettait plus en avant Finney et sa capacité à communiquer avec les morts via un tel hors d'usage ici c'est Gwen et son don astral qui est au centre de l'intrigue, tant par sa capacité à faire le lien entre le passé et le présent que les motivations de l'attrapeur.
Il est à noter que les rêves de Gwen, surtout dans la première partie, sont assez glauques et renvoie à une ambiance proche de "Sinnister" du même réalisateur.
L'attrapeur est ici bien plus actif, dans l'opus précèdent c'était surtout sa présence et sa perversité psychologique sur Finney qui en imposait, là il se montre bien plus directe, ce qui ne l'empêche pas de malmener toujours psychologiquement celui-ci par des communications tel particulièrement sadiques. Le problème est justement que le personnage perd une partie de ce qui faisait sa force, devenant une sorte de pseudo-Freddy qui va jusqu'à faire du patin à glace pour piéger ses victimes, on retrouve du coup moins ce côté perversion psychologique qui était sa marque. Reste que le personnage garde une présence marquante, sublimé par le jeu toujours très bon de Ethan Hawke, et le voir en tant qu'entité surnaturelle qui s'amuse à tourmenté Gwen dans ses rêves est intéressant à suivre.
Reste que le don de Gwen prend des dimensions parfois un peu trop poussé et que limite ça fait à un moment donné facilité scénaristique. La scène finale pose d'ailleurs débat, pendant une grande part du film on a prit un grand soin à dissocier les capacités des deux enfants Blake et ici cela soulève un nouveau floue.
La présence active du père au récit et les révélations sur la mère offre un plus en terme de dynamique familliale, et surtout pose un nouveau lien entre l'attrapeur et la famille Blake.
En soi, une suite pas du tout désagréable et qui apporte du neuf à cette saga. Revoir L'attrapeur et la famille Blake au grand complet est un vrai plaisir, même si je trouve que le don de Gwen va un peu trop loin sur la fin et que le tueur prend à quelque moments un peu trop des allures de Freddy Krueger. Je préfère le premier film qui a pour lui une ambiance particulière que cette sequel n'arrive malheureusement pas à reproduire, ce qui n'empêche pas celle-ci d'être pertinente et un bon prolongement à l'histoire de base.