Le Métro de la Mort

Ce film joue habilement sur le contraste entre le coté sombre et angoissant des souterrains d'une part et le côté lumineux et rassurant de la vie citadine de l'autre.

On montre aussi ce que peut engendrer la noirceur humaine, l'avarice d'une entreprise ayant conduite à un drame d'où à émerger une communauté souterraine mutante.

L'antagoniste du film est en fait un être déchiré et maudit qui vit en paria et commet des actes barbares pour survivre. Comme le fantôme de l'opéra il cherche à être accepter et aimer mais sa quête reste vaine et sans espoir. Ainsi, autant peut on être horrifié par ses actes qu'on peut plaindre son malheur.

Intéressant de noter que le récit se présente aussi comme une analyse des rapports entre les classes sociales, l'inspecteur et ses collègues sont ainsi caractérisé par un côté cultivé et pragmatique qui contraste avec le côté primitif et brutal de l'antagoniste, le couple de protagoniste se situant au milieu cottoiant les deux mondes durant le récit.

Un reproche flagrant est malheureusement à pointer, le manque d'information sur cette fameuse communauté souterraine, l'antagoniste en étant le dernier représentant vivant, ce qui laisse un côté frustrant à la fin sur cette question.

Un film intéressant mais qui aurait pu être mieux exploité, l'inspecteur aurait pu avoir un rôle bien plus percutant sur la fin mais cela n'a pas été le cas mais ça ne retire rien à la très bonne performance de Donald Pleasence.