Killer Tongue

Dans le genre curiosité "n'importe nawak", KILLER TONGUE se pose comme un modèle du genre.

Comédie d'horreur misant sur l'accumulation d'idées et de sketchs délirants, le film possède un coté débilisant vraiment rafraîchissant et agréable. Entre les films de Russ Meyer et le nanar volontaire faisant de l'oeil aux B movies des années 50, le script compile allègrement dialogues hillarants (le monologue d'introduction), personnages décalés (Robert FREDDY Englund et Doug PINHEAD Bradley excellents dans des rôles à contre emploi) et situations grotesques mais ô combien défoulatrices (la lutte à la Tex Avery contre l'organe possédé, l'improbable poursuite dans le désert...).

KILLER TONGUE divisera, à mon sens, le public du fait qu'il ressemble plus à une retranscription volontairement "cheap" d'un gros trip sous LSD qu'à un véritable film mais dans mon cas personnel j'ai été immédiatement séduit par ce gros délire qui change des productions standards des années 90.

Très décevant film, complétement loufoque et finalement bancal et navrant. Pourtant, associer Robert Englund, Mr Freddy en personne, à la sulfureuse reine zombie du Retour des Morts-Vivants 3 (la torride Mindy Clarke) était une idée de génie. Mais le duo ne peut empêcher le massacre. Le scénario tire dans tous les sens, le réalisateur est à la ramasse, de sorte qu'on ne peut pas trouver grand chose de marquant en dehors des deux comédiens.